The tainted cup est le premier tome de la trilogie Shadow of the leviathan, par Robert Jackson Bennett
Effectivement je n’ai pas encore terminé la trilogie des Maîtres enlumineurs, mais que voulez-vous ? L’attrait de la nouveauté, le train de la hype, ou alors c’est peut-être parce que j’ai demandé le SP sur Netgalley et qu’on me l’a envoyé ? Nous sommes de petits êtres faibles, nous les blogueurs. Voilà donc mon humble avis sur The tainted cup, le nouveau roman de Robert Jackson Bennett à sortir en VO le 6 Février.
Quand un officier est retrouvé mort avec un arbre qui a poussé de l’intérieur de son corps, on va faire appel à Ana Dolabra, une brillante et excentrique enquêtrice, pour découvrir ce qui s’est passé. Mais ce sera aussi la première enquête de cette envergure pour Dinios Kol, le nouvel assistant d’Ana qui a des pouvoirs d’ « engraver », sa mémoire parfaite peut retenir tous les détails d’une scène de crime, chaque phrase d’un témoignage ou chaque son entendu à un moment donné. Ensemble ils vont creuser de plus en plus cette affaire et mettre à jour un complot mettant en danger la sécurité de tout l’empire.
Comme promis dans les présentations du bouquin, on a là un roman policier qui s’inspire en partie de Sherlock Holmes, avec cette enquêtrice de génie, asociale, qui se permet des excentricités et s’amuse à déstabiliser son petit monde à chaque phrase. Son Watson est donc notre Dinios, qui sera le point de vue suivi par les lecteurices ici, assez récemment employé pour assister Ana et même encore un peu stagiaire sur les bords. Ce duo fonctionne évidemment très très bien et nous permet de suivre cette enquête pleines de révélations, de dangers et de rebondissements. Parce que l’aspect policier fonctionne extrêmement bien, le dosage des révélations et le rythme de l’enquête sont parfaits, on avance, on trouve des indices, on déduit, on récapitule, on s’adapte et on survit. C’est logique et naturel, on suit ça avec grand plaisir, l’auteur a bien bossé ses classiques et livre une partition exquise dans un genre pourtant casse-gueule. Il s’amuse à empiler des mystères les uns sur les autres dans une histoire à tiroirs avec des multiples mystères, de multiples coupables et des déductions improbables qui se tiennent pourtant.
Mais bien sûr ce bon Robert ne s’est pas arrêté là ! Parce que pour enrober tout ça nous avons un monde de fantasy extrêmement bien construit avec un empire qui se protège derrière plusieurs grandes murailles. Se protège de quoi ? Des léviathans immenses qui tentent régulièrement de percer les défenses humaines pour tout dévaster. Toute la société est construite pour résister à ces attaques, les ingénieurs et les « apothicaires » sont super importants dans ce petit monde. Niveau ambiance, on est aussi dans le dépaysement avec une atmosphère tropicale, on entre dans la saison des moussons au début de notre aventure, il y a une importance certaine des plantes et des champignons dans toutes les composantes de la société, les éclairages, les bâtiments, etc… On sent un univers pensé entièrement sur des piliers différents du notre, et ça se ressent dans plein de détails.
L’auteur utilise aussi ces éléments organiques pour nous proposer (encore) une variation fantasy de certains archétypes de cyberpunk puisque beaucoup de personnages, dont Din, sont « augmentés » par des procédés non technologiques, avec des substances, des parasites ou des spores qui boostent la force, la mémoire, l’odorat, etc… Tout cet univers est cohérent, inventif, dépaysant, et enrichit l’aspect policier autant que ce dernier l’enrichit. Ce n’est pas juste un décor pour mettre en scène un banal crime passionnel au milieu des champignons et des léviathans, non, tout est lié, l’enquête va mettre en valeur le worldbuilding et le worldbuilding va nourrir l’enquête pour nous emmener loin dans le délire de Robert jackson Bennett, et c’est un vrai régal.
J’ai adoré The tainted cup, j’ai suivi une enquête passionnante pleine de surprises et de dangers, je me suis attaché à ces personnages savoureux et hors-normes, à cette ambiance étrange et mystérieuse, à cet univers constamment au bord du gouffre. J’ai déjà hâte de découvrir la suite, et croisons les doigts pour qu’AMI soit déjà sur le coup pour une VF (même si l’année sera déjà chargée en Robert avec Les cités divines).
Roman reçu en Service Presse de la part de l’éditeur Hodderspace via Netgalley
Couverture : Tom Roberts
Éditeur : Hodderscape
Nombre de pages : 432
Date de sortie : 6 février 2024
Prix : 19,99£ (relié) / 12,99£ (numérique)
Bon, bon, bon… on va croiser les doigts pour que AMI se penche sur cette série alors !
Une tite question, tu l’as lu cette ancienne trilogie qui sort bientôt, les Cités divines ?
Non j’ai pas lu les cités divines mais j’en ai entendu du bien !
Cool. Je vais attendre de voir si je le reçois en SP, sinon je craquerai pour l’édition collector !
Un roman « s’inspire en partie de Sherlock Holmes » ?? Mais vite, qu’il sorte en VF !! 🙂
Je croise les doigts pour qu’AMI s’y intéresse, même si effectivement il y a Les cités divines à lire avant !
Ça sevrait intéresser AMI vu que l’auteur vend bien, chez eux, mais je suppose qu’ils vont finir les cdivines d’abord
Oh, il a l’air bien chouette !
Des murailles, des créatures monstrueuses qui veulent les défoncer pour tout dévaster… Il y a un petit côté « Attaque des Titans » là dedans, non ?
C’était subtilement suggéré par le titre de ma chronique oui
Ping : Serviteur des enfers, Cadfael aztèque – L'ours inculte
Ping : OUIN (OUrs Inculte News) #10 – L'ours inculte