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Tempête d’émeraude, Deux voleurs à la mer

Tempête d’émeraude et le quatrième tome de la série Les révélations de Riyria par Michael J. Sullivan.

Je tiens mon petit rythme sur la série Les révélations de Riyria avec un tome tous les 6 mois jusqu’ici, découvrons donc ce que cache ce quatrième opus des aventures de Royce et Hadrian par Michael J. Sullivan. J’espère que vous avez pas le mal de mer.

Sur fond de guerre, le duo composé par Royce et Hadrian se pose un peu, le premier songe à raccrocher définitivement mais Hadrian a toujours en tête de trouver el famoso héritier. Cependant ils sont envoyés par le roi sur les traces de Merrick Marius qui a apparemment un plan pour faire basculer le cours de la guerre, ils vont embarquer incognito à bord du Tempête d’émeraude, un navire impérial avec une mission mystérieuse. Ils vont devoir se fondre dans l’équipage et découvrir qui tire vraiment les ficelles. De son côté, Arista va partir seule à la recherche de l’héritier maintenant identifié, mais il est peut-être un peu hors d’atteinte.

C’est évident, de la fantasy à bord d’un navire c’est toujours excellent, on l’a bien vu dans Les flots sombres ou Bane and Shadow, et ici Sullivan nous propose une ambiance navale excellente. Hadrian et Royce s’infiltrent incognito sur le Tempête d’émeraude même si leur expérience maritime est très très limitée, et c’est parti pour un beau voyage. On a un peu tous les classiques du genre, le travail incessants des matelots, les messes basses sous la cale, les querelles d’officiers, les trahisons et les coups d’éclats, tout s’enchaine sur un ton toujours léger et un rythme soutenu.

Riyria reste une série de fantasy d’aventure divertissante et bien construite, chaque tome est une aventure presque indépendante mais l’univers se dessine en arrière-plan. J’arrive à un point où c’est parfois un peu compliqué de suivre le plan d’ensemble parce qu’on est pris dans l’épisode en cours et le world-building est tellement éparpillé qu’il faut faire un effort pour relier un peu les points. Même si ça reste une excellente lecture je suis un peu frustré parce que le fil rouge de l’ensemble de la saga peut être confus par moments, mais dans l’ensemble c’est quand même satisfaisant et on a envie de foncer sur la suite. Le point fort de l’intrigue c’est le complot sous-jacent qui va se révéler astucieux, avec plusieurs couches de manipulations qui donnent un ensemble solide, Sullivan réussit encore à cacher des surprises sous les surprises et c’est réussi.

Les deux héros évoluent assez peu mais on prend toujours un grand plaisir à les suivre, l’alchimie fonctionne encore une fois parfaitement, ces deux-là sont de très bons protagonistes. Chacun va avoir son rôle sur le navire et ses petits enjeux, sans perdre de vue l’objectif de la mission et les mystères à découvrir. D’un autre côté on a tout l’arc avec Amilia et l’impératrice qui continue à nous révéler ses manipulations et ses mystères, et Arista va se joindre à la fête pour découvrir ce qui se cache dans le palais. Modina sort peu à peu la tête de l’eau mais son traumatisme l’habite toujours, le personnage évolue petit à petit mais son parcours est difficile.

Encore une fois, en fond on fait avancer l’intrigue générale, y’a un empire qui veut envahir, des nationalistes qui veulent une nation, pif paf pouf. Mais on découvre ici un plan machiavélique de Marius pour faire tomber une grande cité, et tout ça nous fait explorer des contrées exotiques et des peuples habitant les frontières éloignées de l’empire. On découvre qu’au-delà des frontières humaines vivent les gobelins et entre les deux on a des habitants qui naviguent un peu entre les deux cultures. Tout ça est un peu convenu et caricatural, il faut l’avouer, mais ça fonctionne. On est heureux d’étendre l’univers et de découvrir d’autres contrées.

Tempête d’émeraude reste dans la lignée de la série, très agréable à lire, fun, avec des personnages très attachants. L’auteur propose un univers qui s’étend, c’est parfois un peu confus, parfois très malin, mais la série gagne de l’ampleur et on en redemande. J’ai aussi très hâte de voir ce que les sagas suivantes de Sullivan vont proposer, l’auteur a sûrement progressé et elles seront certainement encore plus maitrisées.

Lire aussi l’avis de : Lianne (De livres en livres),

Couverture : Larry Rostant
Traduction : Mathilde Roger
Éditeur : Bragelonne
Nombre de pages : 600 (contient les tomes 3 et 4)
Prix : 25€ (broché) / 12,99€ (numérique)

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Cet article a 2 commentaires

  1. Pas mon tome préféré même si il marque quand même à cause du coté naval.
    L’intrigue principale reprend le devant dans les deux derniers tomes pour devenir vraiment le seul point important, du coup c’est bien plus centré dessus et ça avance bien !