Ah ça faisait longtemps qu’on avait pas parlé d’un gros blockbuster vidéoludique qui tâche ! Après le gros carton de God of War, Sony ressort l’argenterie et les petits fours pour nous refaire la même avec le Spider-Man d’Insomniac. Alors, on se prend vraiment pour le tisseur ?
Ici vous incarnez évidemment Peter Parker/Spider-Man alors qu’il a déjà un peu de bouteille, on va pas se taper les origines pour la 192e fois, rassurez-vous. Au tout début du jeu on participe à la capture de Fisk, le massif Kingpin, mais son incarcération va laisser le champ libre à une nouvelle clique de méchants mystérieux : Les démons. Ce sera le principal problème de Spidey, et donc du joueur, même si on va aussi faire quelques écarts pour tabasser d’autres gens ou encore vivre un bout de la vie « civile » de Peter entre la soupe populaire où bosse Tante May et son boulot dans le labo du docteur Octavius.
L’argument qui a fait rêver les joueurs depuis le début c’est cette promesse du gameplay de déplacement fluide et dynamique. Et là c’est mission accomplie. Spider-Man virevolte dans un New-York reconstitué avec soin, grâce à toute une panoplie de déplacements dynamiques et super-cool à prendre en main. C’est ni trop « automatisé » ni trop casse-gueule, on file entre les immeubles et au-dessus des toits avec classe, on apprend au fur et à mesure à être à l’aise avec toutes les possibilités du système : Balancement, propulsion, accroche, etc… Les moments où on bute sur un obstacle sont relativement rares mais il faut être un peu vigilent. Oui, le « trip » Spider-Man est là.
Moins surprenant, les combats reprennent la recette établie par la série Batman Arkham (dont le seul épisode valable est Asylum, hein, soyons clair…) mais avec un style plus aérien évidemment. On est moins dans le contre que dans l’esquive, ça saute vraiment dans tous les sens mais ça reste assez fun et varié pour ne pas lasser trop vite. Mais oui, au bout d’un moment ça lasse quand même un peu parce que des combats y’en a pleeeeeein… Je regrette par contre que pas mal de séquences assez épiques se résument à un gameplay QTE ou carrément à… Une cinématique… La fin réserve quand même quelques combats de « boss » qui changent la donne mais ils restent quand même pas foufou non plus. Même chose avec les quelques phases d’infiltration, que ce soit avec Spidey ou avec quelques personnages secondaires, ça a le mérite d’être là mais on est pas non plus dans de l’infiltration velue pour grand stratège, c’est le minimum syndical.
Mais si y’a un truc qui m’a refroidi dans ce Spider-Man, c’est bien le game design open-world basique à la mode de 2010, vous savez, quand on vous bourre la carte « d’activités » sans vraiment y mettre les formes. Après des grosses évolutions dans la contextualisation et le « quest design » comme Horizon Zero Dawn, Assassin’s Creed Origins ou même « Zelda : L’haleine sauvage » (que j’ai pas fait parce que l’école Nintendo c’est pas trop mon truc, mais manifestement c’est une révolution du monde ouvert), voilà qu’on nous ressort des « Hoho, Méchant-numéro-12 a posé des épreuves pour toi dans toutes la ville, sauras-tu relever le défi ? ». Ou mieux, le superbe « j’ai caché des sacs à dos dans toutes la ville y’a des années, comme ça, mais je me rappelle plus trop où, si on les cherchait ? ». On a l’impression d’être revenu à l’époque d’Arkham City avec ses énigmes/épreuves à la con planquées partout sans raison, sauf que les années ont passé, et on a fait bien plus élégant depuis.
Heureusement, le jeu se rattrape grâce à ses deux points forts. Tout d’abord le gameplay de déplacement dont je parle plus haut permet de s’amuser non pas pendant ces activités, mais pour aller de l’une à l’autre. Pour une fois on a pas envie d’insulter la console quand une mission nous envoie à l’autre bout de la ville, parce que traverser la ville, c’est extrêmement cool ! Et le second point réussi qui propulse cet épisode, c’est la narration. Attention, le scénario global est un peu déjà-vu et fait très « super-héros » mais Insomniac Games a réussi à s’approprier l’esprit de Spider-Man et à en proposer une version à la fois très respectueuse de l’œuvre, mais assez retravaillée et cohérente pour faire « leur » univers de Spider-Man. Ils ont brillamment donné vie au héros et à tout son entourage, les dialogues sont cools, les personnages ont tous leur personnalité et leurs motivations qui s’entrecroisent pour donner quelque chose de dense et satisfaisant, et même parfois surprenant.
Ce Marvel’s Spider-Man cuvée 2018 arrive à créer un trip Spidey satisfaisant en livrant sa propre version de l’univers du tisseur. Malgré un design d’open-world archi-daté, Insomniac a su créer l’expérience vidéoludique Spider-Man que beaucoup attendaient depuis longtemps, en y insufflant ce qu’il fallait de cœur pour lui donner vie.
Je me régale avec God of War, au fait. Mais je ne prendrais pas celui-ci.
J’attends Fallout 76 et Ghost of Stushima.
Ah ben God of war c’est un incontournable, je t’avais dit 😀
J’aime pas fallout, mais Ghost ouais, ça me branche bien. Moi je suis en train de faire le dernier tomb raider et je vais sans doute recevoir Assassin’s creed odyssey dans la foulée. Et un peu de destiny 2 : Renégats au milieu pour se défouler.
J’en ai vu des vidéos de gameplay, ça m’a fait regretter qu’il n’existe pas sur PC (ou de ne pas avoir de PS4).
J’ai pas mal de jeux sur mon PC mais comme je bosse dessus toute la journée, j’ai un peu de mal à rester dessus pour « jouer » après. La PS4 c’est vraiment ma plate-forme principale, et le PC vraiment de temps en temps (j’ai toujours pillars of eternity 2 à peine commencé)