Wrath of gods est le second tome de la série Paternus, dont j’avais bien apprécié le démarrage mais j’attendais plus que ça vu sa réputation sur les réseaux anglophones. Nous avons découvert que les dieux se foutent sur la gueule depuis des temps immémoriaux, et ils remettent ça. Alors, ça tabasse ?
L’histoire reprend précisément là où on l’avait laissée, Fi et Zeke découvrent l’existence des premiers-nés et ont aidé à défendre le Père, mais maintenant il faut fuir, et se regrouper. Les Asura ont attaqué les Deva de manière synchronisée un peu partout sur la planète, et Peter sonne le repli, tous doivent se regrouper en Norvège pour rejoindre Freyja. Zeke, Fi, Peter, Edgar, Mol, la Prathamaja Nandana, et tous les autres vont se mettre en chemin mais les fidèles de Kleron vont continuer à leur mettre des bâtons dans les roues. On suivra également le point de vue d’une autre bande de Deva attaquée par les rebelles, qui rejoindra le premier groupe avec l’aide de Kabir et Cù Sith.
Replonger dans cet univers demande un petit temps parce que ce panthéon est gigantesque, donc il faut se remettre un peu dans le bain pour resituer qui est qui dans le groupe. Une fois que c’est fait, on retrouve donc cet univers d’Urban Fantasy « Amrican Gods Bourrin » très rigolo et on part à l’aventure. Ce second tome a pourtant mis énormément de temps à me happer, j’ai picoré ça pendant plus de la moitié de ses 500 pages parce que je n’étais plus vraiment dedans. J’assistais à une fuite en avant constante, parsemée de bastons par-ci par-là, mais ça restait finalement très « mécanique » et un peu décérébré. Mais petit à petit, j’ai réussi à rentrer dedans à nouveau, au fur et à mesure qu’on découvre des petits secrets.
Nos deux protagonistes ont évidemment « quelque-chose de spécial » qu’on découvre au fil des pages, et c’est bien pratique. Mais ils gardent un côté passif pendant un long moment, nous donnant l’impression d’être avec eux dans une attraction « gloubiboulga mythologique » où ça se castagne. Et y’a une romance super-bateau. C’était distrayant mais pas marquant, pas ennuyeux, mais pas passionnant. Et c’est long, l’auteur aurait pu raccourcir le périple et enlever quelques mésaventures en chemin, ou les rendre plus accrocheuses en soignant mieux ses personnages. Pourtant on a toujours cette grosse galerie de dieux plus ou moins connus et rigolos qui se battent, ça va du serpent gigantesque au super-poulet bad-ass, et quelques surprises en chemin.
Mais !!!! Mais !!!! Surtout, au bout du voyage, quelque chose se passe. Les 100 ou 200 dernières pages opèrent un changement, et on commence à sortir de ce couloir de badaboum sans cervelle pour retomber sur du développement d’intrigue et de personnages, il était temps. Et c’est à ce moment-là qu’on touche quelque-chose de vraiment prenant, fait de retournements de situations, de drames et de moments épiques. Du coup je ne sais pas si c’est simplement mon humeur qui a changé au fil de la lecture, si le build-up progressif est en fait un coup de génie, ou si vraiment il y a quelque-chose qui se déclenche dans cette dernière partie, mais cette fin valait vraiment la peine. Tout se rejoint (au propre comme au figuré) et on a quelques grands moments d’émotions qui remettent l’intrigue sur les rails. Malgré cette grosse première moitié poussive, on termine sur quelque-chose de marquant qui donne envie de passer au dernier tome assez rapidement.
Paternus est une saga auto-éditée, et on voit bien ici que certains défauts auraient bénéficié d’une bonne passe d’édition professionnelle, mais oui, il y a quelque-chose sous ces grosses imperfections qui peut être très enthousiasmant. Il demande un peu de patience, mais c’est là, quelque-part, caché dans un coin.
Une des séries que je lis actuellement est en train de basculer vers le coté « enchaînement de bourinage » au fil des tomes.
Bon, il y a aussi pas mal de développement de personnages, mais il n’empêche que ça m’ennuie de plus en plus 🙁
Cette série ci est dans mes envies (et le premier dans ma PAL), je la lirais, et on verra si j’arrive à rentrer dedans plus tôt que toi xD (j’ai tendance à lire très vite mes UF)
Est-ce qu’il y a les dieux celtiques ?
Y’a un peu de tout, des personnages des mythes arthuriens, des créatures du folklore irlandais/écossais (cù-sìth par exemple). Me souviens pas de tous les détails mais certains personnages ont incarné des divinités dans plusieurs cultures au fil du temps