Un écho du futur est le second tome de la trilogie Licanius, écrite par James Islington
Si j’ai bien apprécié ma lecture audio VO de L’ombre du savoir perdu, puis ma relecture avec la VF de Leha, mon premier contact avec Un écho du futur fut un peu compliqué. J’avais abandonné l’audio en anglais parce que je comprenais rien à ce qui se passait. J’avais un peu trop oublié le premier et j’étais peut-être pas dans le bon état d’esprit. Mais comme je suis un ours tenace, j’me suis dit que j’allais retenter en français. C’est parti.
Après la bataille d’Illin Illan, nos héros se voient de nouveau éparpillés pour accomplir chacun leur mission. Davian est parti faire une petite formation en super-magie pendant que Wirr doit assumer le rôle de son père, mais vu qu’il est talenté, ça ne fait pas vraiment l’unanimité. Ashalia continue à farfouiller pour savoir où sont passées toutes les ombres après la bataille, et pourquoi elle tombe dans les pommes de temps en temps aussi. Et tandis que la barrière au bord du monde faiblit, Caedan va faire un périple pour retrouver ses souvenirs, et y’en a pas mal.
Tout comme lors de ma première tentative, ce second tome a été compliqué et laborieux pour moi. Pendant une bonne moitié des 640 pages de ce pavé, on va surtout suivre Caeden et c’est vraiment le bordel. Le bonhomme va se téléporter plusieurs fois pour rencontrer des gens et retrouver ses souvenirs perdus, sauf qu’il a quelques milliers d’années, et les souvenirs arrivent un peu n’importe comment. On comprend que Caeden a fait des trucs pas joli-joli pour « le bien commun » (THE GREATER GOOD) mais vu que je comprenais rien à ses motivations ni à son but, ses dilemmes moraux successifs me sont passés un peu au-dessus. Alors il avait des potes immortels aussi, mais ils étaient pas tous d’accord, alors ils se sont un peu disputés, mais en fait les uns croyaient un truc et les autres un autre truc, et puis en fait ils ont changé d’avis alors y’en a qui en ont trahi d’autres mais je sais pas trop lesquels et à un moment y’en a un qui fait une grosse dégueulasserie mais je sais pas trop pourquoi. Voilà. C’est le bordel.
Donc c’était laborieux, mais heureusement les autres protagonistes fonctionnent toujours plutôt bien, Davian, Asha et Wirr ont chacun un arc intéressant et des enjeux personnels tout en gardant leur amitié intacte. Et si dans la première moitié c’est Caeden qui prend toute la place, ça se rééquilibre dans la seconde moitié. Effectivement à un moment on a presque terminé de se frapper les flashbacks du highlander amnésique, et ça fait beaucoup de bien ! On retrouve du rythme, les évènements s’emballent un peu et j’ai lu les 300 dernières pages en trois jours. Voilà, on y arrive ! Tout converge vers une fin de tome cohérente qui donne beaucoup envie de lire la suite, après avoir galéré quelques semaines sur ce bouquin c’est quand même assez inattendu.
J’ai souvent eu l’impression que James Islington avait voulu trop remplir son histoire, entre les talentés, les augures, les vénérâts, les ombres, l’essence, le kan, les trames temporelles… J’me suis un peu perdu quoi. Mais pourtant on trouve les bonnes idées dans tout ça, les personnages qui émeuvent, les dilemmes déchirants, les mystères qui se cachent, tout est intéressant mais livré au lecteur un peu n’importe comment. Ah mais voilà, il aurait du faire une Steven Erikson, une préface disant « Alors on comprends rien mais c’est normal, c’est pas une histoire pour les neuneus hein, Licanius ça se mérite, faut souffrir », il en aurait vendu des caisses, j’suis sûr.
Bon, on va pas y passer la nuit, vous avez à peu près compris que j’ai été un peu déçu et un peu perdu dans ce tome 2 de Licanius. Bizarrement j’ai envie de connaître la fin de la trilogie parce que ça se recentre bien mais j’ai ramé, sur ce coup-là. D’ailleurs pour le tome 3 on a un peu de temps vu que Leha a annoncé sa sortie repoussée en 2024 alors qu’il était prévu pour cet été. Allez ça vous laisse le temps de lire plus de John Gwynne.
Lire aussi l’avis de : Lianne, qui a compris, elle (De livres en livres),
Couverture : Dominick Saponaro
Traduction : Sara Doke
Éditeur : Leha
Nombre de pages : 640
Sortie : Juillet 2022
Prix : 25€ (broché) / 14,99€ (numérique)