Le roman Trop semblable à l’éclair à déboulé fin 2019 en faisant beaucoup beaucoup beaucoup (beaucoup) de bruit. Des tonnes d’éloges, de superlatifs et de #AdaRules pleuvent à chaque fois que quelqu’un évoque le roman d’Ada Palmer quelque part sur le net. Il était donc de mon devoir de me lancer dans cette lecture à un moment ou à un autre. Non en fait, c’était juste de la curiosité, faut pas pousser.
L’année est 2454, Mycroft est un servant, condamné à servir la communauté et privé de tout droit de propriété à cause de ses crimes, il mange et dort selon le bon vouloir de ses « clients ». Mais Mycroft a aussi un gros carnet d’adresse, donc au lieu de jouer les éboueurs ou de sortir de chien de la voisine, il bosse pour les plus puissants. C’est ce qui va l’amener à enquêter sur le vol de la liste des 7-10 d’un des plus grands journaux du monde. Cette liste, éditée tous les ans par plusieurs journalistes, est un des leviers qui va faire bouger le monde, c’est un peu le cours de la bourse de l’influence. Mais comme par hasard, cette enquête va se retrouver mêlée à un autre petit secret de Mycroft : Le jeune Bridger, enfant prodigieux qui cache un pouvoir très dangereux, planqué sous sa garde au sein du bash Saneer-Weeksbooth.
« Un bash ? C’est quoi ce truc ? » vous demandez-vous sûrement, chers lecteurs. Ou pas. Mais si, j’ai décidé alors vous vous le demandez et puis c’est tout, taisez-vous donc. Un bash donc, c’est une famille dans l’univers de Terra Ignota, mais une famille volontairement constituée qui n’a rien à voir avec les liens du sang. C’est une des premières innovations sociales qu’Ada Palmer crée parmi tant d’autres, parce que le roman est d’une richesse folle dans tout ce qui touche la projection vers l’avenir, technologique mais surtout sociale (même si les deux sont liés). Dans Trop semblable à l’éclair, les systèmes de transport sont arrivés au point où quelques heures suffisent à faire le tour du globe, le concept de nation est devenu ridicule et les gens choisissent où ira leur citoyenneté. Au lieu de nationalités bêtement déterminées par l’endroit où vous êtes nés, vous adhérez volontairement à une Ruche selon vos idéaux, passions, etc… Après des guerres de religions, le prosélytisme est interdit, on a le droit de croire en ce qu’on veut, mais discuter croyance en groupe est proscrit.
C’est pour moi la grande qualité de ce livre, l’univers science-fiction présenté par l’autrice est d’une précision et d’une imagination qui ringardise tous les auteurs qui en sont encore à se disputer les même concepts éculés depuis quarante ans. Je suis pas spécialiste de la SF donc il peut exister des univers aussi stimulants ailleurs, mais à ma petite échelle il me suffit de comparer la vision d’Ada Palmer avec les quelques obsessions d’un Alain Damasio pour réaliser le gouffre qu’il y a entre les deux. La comparaison n’est peut-être pas pertinente, pourtant les deux auteurs ont aussi en commun leur penchant très prononcé pour la philosophie. Ada Palmer, comme notre Dada national, adore développer, argumenter, expliquer. Parfois un peu trop. Parfois beaucoup trop.
« Quoi ? Qu’ouïs-je ? Tu critiques Ada ? Tu mérites le châtiment ! », vous écriez-vous sûrement devant votre écran. Peut-être pas, mais c’est mon blog alors je vous fais dire ce que je veux. Mais reprenons au début, voulez-vous ? L’histoire est racontée par Mycroft lui-même qui a écrit ces évènements comme une espèce de rapport qu’il nous offrirait. Il s’adresse d’ailleurs souvent directement au lecteur, procédé intéressant d’un côté, mais qui devient un peu énervant quand notre protagoniste s’invente des dialogues avec nous pour nourrir son propre monologue. On a ainsi souvent des commentaires, des parenthèses explicatives, des « ah mais oui vous devez trouver ça bizarre, laissez-moi vous raconter ça ». Par exemple il revient assez souvent sur l’utilisation des genres dans ce futur, qui n’a déjà plus rien à voir avec le sexe biologique et utilise souvent un pronom neutre. Cet exemple me permet de revenir sur ce point de l’univers qui est extrêmement intéressant et très bien mis en place. Globalement, les apartés de Mycroft sont souvent pertinents, souvent intéressants, parfois agaçants, et parfois j’en avais rien à foutre parce que j’étais perdu.
Ada Palmer se sert de son personnage pour jouer avec le lecteur, parce qu’il omet souvent des éléments pour se la ramener 100 pages plus loin avec un « ah oui au fait, je vous l’ai pas dit mais truc truc… ». Ça lui permet d’amener des surprises dans une histoire autrement extrêmement plate. Ou plutôt inexistante. Parce que Trop semblable à l’éclair est plus un livre politique et philosophique que vraiment une histoire, ce qui peut (et manifestement c’est le cas pour à peu près tout le monde) convenir à la plupart des lecteurs mais je me suis ennuyé tout le long de ma lecture. Ce fameux vol de liste, et l’existence même de Bridger n’amènent aucun développement important pendant les 650 pages du bouquin. On s’est contentés de papoter sur le « qui aurait pu vouloir donc faire ça ? » et « quelles conséquences ? » entre les innombrables personnages, qui sont souvent des politiciens. Mais finalement, il ne se passe rien ! Les personnages n’ont aucune épaisseur, ils ne sont que des machine à dialogues qui alimentent le déroulement des débats et le déballage progressif de cet univers. Certains ont des « caractéristiques » mais très très peu ont vraiment une motivation, et aucun n’a provoqué un attachement chez moi. Et comme ils sont quand même nombreux, ça devient vite confus.
« Oh, arrête, Mycroft est génial et mystérieux ! » Me balancez-vous au visage. Mycroft lui-même est un bloc de béton impénétrable, et c’est voulu puisqu’il est le moteur de certaines révélations sur son passé, mais il m’a surtout énervé. Je me retrouve dans l’histoire d’un gars apparemment condamné pour quelque chose, mais qui bizarrement côtoie absolument tous les hommes politiques importants de l’affaire. Tout le monde le connait et lui confie des tâches d’une importance capitale, et tu sais pas trop pourquoi. On apprend après 400 pages pourquoi il a été condamné, sans vraiment nous expliquer pourquoi il a fait ça, ni comment tout ça l’a transformé en toutou super-rencardé pour tout le monde. Mais faut avouer que sa position est pratique pour connaitre toute l’affaire. Bien sûr, tout ceci nous sera peut-être dévoilé dans le second tome à paraitre, parce que Trop semblable à l’éclair est le premier tome d’un diptyque, lui-même première partie d’une série, donc il ne se termine pas vraiment. Mais quand même, ça aurait été bien qu’en 650 pages, il se passe… quelque chose…
Le manque de personnages forts, les discussions et les digressions incessantes n’aident pas vraiment à suivre le roman de manière fluide, et on ajoute aussi un élément qui sera un point fort pour beaucoup de monde mais qui m’a un peu plus perdu : Ada Palmer use et abuse de références culturelles sur beaucoup de points, mais essentiellement sur le siècle des lumières qui semble modeler son univers par effet miroir. On nous fait des petits cours sur Voltaire, Diderot, Rousseau, certains personnages et lieux ressortent la mode du XVIIIe. Inculte que je suis, hermétique à ces références, me voilà dubitatif. Les 200 dernières pages nous amènent dans un lieu très marqué par cette ambiance anachronique, et qui tourne au grand-guignol orgiaque (tout en restant une simple discussion entre puissants qui se demandent toujours qui qui a volé le top 10 de Voici). Toute cette « richesse » nuit beaucoup à la clarté de la narration, certaines révélations tombent à plat, ou arrivent de manière un peu maladroite quand on a déjà le cerveau en train de « processer » quelques informations. Les amateurs de ce roman parleront de richesse enivrante, d’érudition, de fourmillement d’idées, je me contenterai d’un « oh putain c’est lourd ».
Trop semblable à l’éclair est éblouissant grâce à ce futur riche et pertinent qui nous est montré, il apporte réellement quelque-chose au genre, et à la littérature en général, par cet aspect-là. C’est un livre pour l’intellect, qui submerge le lecteur avide par sa richesse, ses débats et sa réflexion. Mais c’est froid, c’est confus, pour moi il échoue à m’apporter ce que je recherche dans un récit, des personnages, de l’attachement, des enjeux qui touchent au cœur, une fluidité qui le rende agréable. Et merde, il se passe rien dans ce livre !!!
Lire aussi l’avis de (parce que tout le monde a aimé, alors faites pas attention à ce que je dis) : FeydRautha (L’épaule d’orion), Célindanaé (Au pays des cave trolls), Les chroniques du chroniqueur, Lianne (De livres en livres), Blackwolf (Blog o livre), Vert (Nevertwhere), Tigger Lilly (Le dragon galactique), Sabine (Fourbis et Têtologie), etc…
Ping : Trop semblable à l’éclair, d’Ada Palmer – Les Chroniques du Chroniqueur
J’hésitais pas mal, mais ta chronique a achevé de me convaincre de passer mon tour, je pense que ce livre ne sera pas pour moi non plus^^
Ecoute-toi, il était pas pour moi non plus, j’avais des indices mais ma curiosité me perdra… 😀
J’étais curieuse aussi, mais en même temps, j’ai tellement de trucs à lire que bon…
Quoi ? Qu’ouïs-je ? Tu critiques Ada ? Tu mérites le châtiment ! (Voilà, ça c’est fait.) 😉
Je le sachais !
Chouette chronique, c’est cool de constater qu’on est pas le seul à ramer ^^
J’ai appris plein de trucs en le lisant mais qu’est-ce que j’en ai bavé… Je crois que c’est vraiment un beau roman plein de choses intelligemment construites mais il faut une culture classique de compèt’ pour apprécier.
C’est indéniablement un sacré boulot mais il manque un peu d’âme.
La culture est peut-être pas nécessaire, mais il faut savoir dans quoi on se lance
Comment ça, t’as pas aimé ?!! Les bras m’en tombent !
Bon, je m’en doutais un peu mais j’espérais quand même ^^’.
Tu commences à me connaitre 😀
Tellement ça ! Et j’aime bien ta manière de reprendre un gimmick du livre, s’adresser souvent au lecteur, mais sans pour autant t’imposer ^^
Et encore j’ai pas mis les « S » zarbis
Point de vue super intéressant. Je l’ai en ma possession donc je le lirai quoiqu’il arrive, parce qu’il me fait encore très envie … Je commençai même à avoir un peu peur de toutes ces chroniques dithyrambiques ^^ donc là ça ré-équilibre.
Je participe à l’équilibre cosmique 🙂
Ping : « Trop semblable à l’éclair » : Def trouvaillef excceffivement fiantes – C'est pour ma culture
C’est marrant. Un coup une chronique me donne envie, un coup non, je vais continuer à balancer longtemps je crois
Eblouichiant… Rien que pour ce titre : bravo ! 😀
Et moi, j’ai toujours envie de lire ce livre, il va falloir que j’y mette vraiment, même si ma culture à trous risque de poser un problème… 😀
Merci !
La culture est pas nécessaire vu que le narrateur explique pas mal de choses, mais il faut au moins s’y intéresser un minimum
Je me sens moins seul, du coup…
Soutenons-nous dans notre voyage a contre-courant !
Etienne Vincent a commenté sur Instagram qu’il avait eu le même ressenti
Moi j’ai pas aimé non plus… peut-être parce que je ne l’ai pas lu 🙂
Ceci dit, j’hésite depuis un moment, je crains un peu d’avoir le même sentiment général que toi.
Viens dans le club, y’a de la place
oui le manque de culture freine la lecture meme si les références au siècle des lumières nous rend fier de notre patrimoine
et si les ruches le sociétal du roman est formidable j’ai pas le sense of wonder qui motive ma lecture il me reste 150 pages et je me retrouve à lire « cochrane vs cthulhu »….et mycroft est trop omniscient
Je t’avoue que la fierté nationale ça me passe largement au-dessus 😀
Et bin, souvent on a des avis plus ou moins similaires, mais ici je ne te rejoins pas 😛
J’ai lu ce livre en VO (et je pense que ça a joué, j’aurais surement bien plus galéré avec la mise en page style théâtre parce que je déteste le théatre), sans RIEN en savoir avant, juste que ça plaisait à pas mal de monde mais que beaucoup le trouvaient difficile, et pourtant ça a super bien marché pour moi.
Et pourtant comme toi j’ai une culture au niveau zéro sur le sujet des lumières et de la philosophie, et tout ce qui est classique en général.
J’ai peut être un attrait plus important sur le coté « décalé » et bizarre qui revient des fois et qui m’a fait apprécier celui ci. J’aime les livres qui sortent du lot, surtout si le background est extraordinaire et ici on peut dire qu’il l’est).
Je n’ai pas eu besoin de m’attacher aux personnage pour apprécier le monde, en fait je ne me souviens même plus de la grande majorité d’entre eux (ni de l’intrigue d’ailleurs lol, en dehors de la toute fin, vaguement) et pourtant le monde est définitivement gravé dans ma mémoire.
Du coup on a le même constat sur le livre, mais cette recette te convient complètement mais moi pas du tout !
J’avoue que la mise en page « théâtre » j’ai trouvé ça anecdotique, limite j’ai pas trop compris ce que ça foutait là
Excellente chronique, tu as parfaitement mis en mots et avec humour ce qui m’avait gênée lors de ma lecture ^^!
Tu vois, tout le monde n’a pas aimé
On va ouvrir un club
Bravo et merci pour cette critique qui va effectivement à contre courant de la pensée globale.
On ne peut qu’être d’accord avec toi pour dire qu’en 850 pages, on n’a pas beaucoup avancé sur l’enquête concernant le vol de la liste des 7-10 ni sur le devenir de Bridger. Ceci dit, il est possible que cette enquête ne soit finalement qu’un prétexte pour l’autrice et qu’elle cherche plutôt à développer par ce biais son univers qui lui est absolument grandiose et admirablement décrit.
Mais je n’oublie pas non plus que ce n’est que le premier volume d’une longue série (enfin, une série de 4 volumes) et qu’il est fort possible (oui, souhaitable aussi) que les choses accélèrent à partir du prochain chapitre.
J’ai donc hâte de lire la suite.
Effectivement c’est même la première partie d’un diptyque, et d’après l’éditeur le premier livre est la mise en place, et le second sera plus le développement de l’histoire.
Mais même si on me donne un livre de 1200 pages et que dans les 600 premières pages il ne se passe rien, j’appelle pas ça une réussite.
Je me suis fait la même réflexion (je l’ai abandonné au bout de 375 pages, de mémoire).
Tu me rassures ! Perso, je n’en ai même pas fait une critique sur le site… Par contre, j’adore ta critique schizo 🙂
Le bouquin est assez schyzo aussi, donc ça colle 😀
Tout à fait, tu t’adaptes parfaitement. 😀
Pareil, abandonné et pas de critique.
J’avoue, j’ai hésité a arrêté, mais n’écoutant que mon courage et mon esprit de contradiction je suis allé au bout pour écrire un article et analyser un peu.
J’me dis que si seuls ceux qui ont aimé vont au bout et en parlent, en parcourant le net on a l’impression que tout le monde a adoré, mais c’est juste que ceux qui ont pas aimé l’ont pas chroniqué.
Mais j’avais vu ton tweet « d’abandon » donc toi je savais, mais en cherchant on voit que des avis très positifs et quand je poste ma chronique j’ai plein de « ah mais oui, moi aussi » qui sortent de nulle part
Tout à fait. D’ailleurs, sur Elbakin, quelqu’un évoquait le fait que les avis français étaient bien plus mitigés que ceux des anglo-saxons, et Emmanuel Chastellière s’en est étonné car lui était resté sur l’impression que ce bouquin était unanimement encensé. Ce fil de commentaires est une preuve manifeste que la réalité est beaucoup plus contrastée. Tout comme les avis sur Babelio, par exemple.
J’adore le titre de ton article.
Je ne lirai ta chronqiue qu’une fois le livre lu!
Eblouichiant, c’est tellement merveilleusement trouvé ! Je me sens moins seule !!
Plein de monde me dit « j’me sens moins seul », du coup ça veut dire qu’on est beaucoup, faut juste en parler, on va faire un groupe de paroles de « j’ai pas aimé trop semblable à l’éclair »-anonymes
Une intéressante chronique où l’on sent un
vrai univers, un réel parti-pris, qu’on ne peut que respecter. Néanmoins elle reste bien trop descriptive, il ne s’y passe pas grand chose finalement, si ce n’est cette énervante tendance de l’auteur à alpaguer le lecteur et à répondre à ses imaginaires réactions. Du potentiel, mais ça ne fait pas mouche pour autant. (ou pas)
*va revérifier l’avis de L’ours sur « Manesh » et cie*
Manesh est génial, les tomes suivants ça devient plus mitigé
J’aime bien ta chronique parce que même si tu n’as pas accroché au bouquin tu en parles très bien ^^
Parfois je suis d’humeur bienveillante, oui. Un peu.
Pas encore lu et pas encore décidé si je teste ou pas. Les thématiques me plaisent, mais ce côté hyper complexe me fait un peu peur. Nous verrons bien !
J’adore le titre de ton article, qui correspond bien à ce que je craignais sur ce bouquin. Et moi j’ai besoin d’une intrigue. Next.
Merci pour cette chronique qui me rassure un peu. Depuis le début je sens que ce bouquin n’est pas fait pour moi… ça me conforte ^^
Bien content de lire cet avis ! Je me sens moins bête … je cale dedans c’est une horreur. Et comme je déteste abandonner un livre commencé, je ne sais pas quoi faire … je l’ai commencé après avoir avalé les deux Latium de Lucazeau. De la SF aussi, des thématiques complètement différentes, à ceci près que l’auteur est agrégé de philo et blinde son bouquin de références à Platon et ses petits copains. Lecture difficile au début, longue à accrocher et finalement j’ai vraiment aimé.
J’ai alors commencé Palmer, en me disant qu’enchaîner les lectures un peu ardues, ça allait me changer, après avoir boulotté en quelques semaines du Bordage, les silos de Howey, etc. Pan dans le mur … Latium à côté, c’est de la vraie SF, un peu tordue à lire mais qui se lit.
Ici, c’est lent à mourir, aucune action, et la narration est infernale. Le narrateur s’adresse à nous puis on passe sur de la pagination style théâtre puis on revient à un dialogue classique puis le livre nous fait parler. J’ai lu 25% (dixit ma liseuse), c’est toujours « oh mais qui a volé cette liste ».
Bref terriblement frustrant. L’univers décrit est c’est vrai d’une grande richesse. Et rafraîchissant : il change de toutes les dystopies qu’on a l’habitude de lire. Une utopie fait parfois du bien. On a ici un vrai univers sf original. Mais qu’est-ce que c’est laborieux…
Le pire dans tout ça : je n’ose toujours pas l’abandonner. Rien qu’à l’idée que si un jour je veux le finir il faudra le reprendre depuis le début, ça me démoralise …
Ping : Terra Ignota #1 Trop semblable à l’éclair – Ada Palmer | OmbreBones
Merci pour ton article, je désespérais de ne voir que des commentaires positifs alors que ma lecture (bientôt à la moitié) me fruste au plus au point.
J’avance, mais c’est difficile, des passages lents, inutiles, et il ne se passe rien, RIEN ! Cette foutue liste m’emmer** !
Comme le commentaire de « Caillou », je ne veux pas l’abandonner (rien que pour les quelques heures investies) mais j’hésite fortement.
Merci d’être allé au bout et d’en avoir donné un autre avis.
J’ai eu exactement le même ressenti. Séduit par ce futur inspiré du siècle des Lumières, je me suis accroché jusqu’à la moitié du deuxième opus, Seven Surrenders (j’ai lu la VO) dans l’espoir d’un décollage narratif. Puis, de guerre lasse et à force d’avoir l’impression de lire une pièce de théâtre, j’ai jeté l’éponge, chose que je fais très rarement. Un roman n’est pas un essai : il ne suffit pas d’exposer des concepts grandioses, il faut aussi une trame narrative solide. Idem quant au style, replaquer certaines techniques narratives du XVIIIe Siècle ne suffit pas. Par ses qualités et ses défauts, ce roman m’a fait penser à Accelerando de Stross. Farci de bonnes idées, mais pour le reste…
Aaaah j’ai un avis très similaire ! (Je suis jalouse, j’aurais aimé penser à l’éblouichiant qui résume à merveille mon sentiment global). J’ai vu beaucoup de chroniques dithyrambiques dessus, le sujet était pourtant en totale adéquation avec mes goûts, j’aime ce qui est pompeux et ardu habituellement, mais là il m’a clairement manqué un peu de rythme et un élément de scénario plus accrocheur. Mais j’ai tout de même apprécié les références et la recherche autour de l’univers, ainsi que des références franchement drôles. Je vais quand même jeter un oeil au deuxième tome, voir si ça réalise le potentiel de l’histoire 😉
Ping : Terra Ignota livres 1, 2 & 3 – Rêve général
Ping : Les 16 trop semblable à l éclair – fr.aldenlibrary.org
Merci pour cette super chronique!! Je viens de terminer le livre (oui je suis une guerre en retard…) et je ne pourrais être plus d’accord. Cela faisait longtemps qu’un roman ne m’avait pas fait autant lever les yeux au ciel et la dernière fois c’était de la romance ^^ Je me suis tellement ennuyée que même s’il y avait des aspects super intéressants je ne pense pas lire la suite.