Nouvelle résolution en 2020 : Ne pas laisser trainer mes séries. Allez, hop hop hop on se bouge et on se met à jour sur les sagas en cours, on lambine pas ! Après avoir lu Mageborn il y a quelques semaines, j’enchaine donc avec Magefall, la suite de la seconde trilogie de Stephen Aryan.
La fin de l’épisode précédent nous a montré de bien terribles évènements, la tour est tombée, les élèves et le personnel de l’école se sont éparpillés dans la nature et répartis en différents groupes avec différentes « philosophies ». Eloïse est partie mettre certains élèves à l’abri à l’étranger, d’autres ont choisi de se fondre dans la population pour faire profil bas, Garvey est bien décidé à résister, et un quatrième groupe veut construire une nouvelle voie et une nouvelle communauté avec Wren, Tianne et Danoph. Tammy endosse ses nouvelles responsabilités et va continuer son enquête tandis que Munroe est super énervée, elle part en chasse pour accomplir sa vengeance. Leur cible est bien évidemment Akosh qui tire encore les ficelles dans l’ombre.
Dans cette suite on a effectivement beaucoup de points de vue différents à explorer, l’action est très éclatée et chacun fait sa tambouille de son côté. Certains font un peu « quête secondaire » (Wren contre les voleurs, par exemple) mais on suit avec plaisir toutes les trames mélangées qui permettent une évolution aux personnages qui sont tous très intéressants. Il y a quand même un petit effet « Second tome de trilogie » qui donne des développements mais laisse au troisième tome le soin de retricoter tous les fils de cette trame. Les seuls passages un peu moins intéressants pour moi ont été le point de vue d’Akosh, ça complote, ça discute, mais c’est nécessaire aussi. Par dessus tout ça, l’auteur développe toujours sa politique entre les différents pays et les reines et régents qui se positionnent face aux mages. C’est excellent mais manque toujours peut-être d’une carte pour situer les pays qu’on mélange un peu.
La série prend une tournure assez « X-Men » avec ces mages qui ont des positions différentes dans leur rapport aux « moldus », schisme qui sera encore plus incarné par l’opposition entre Balfruss et Garvey qui jouent un peu les « Professeur Xavier contre Magneto » de cet univers. Comme chez les mutants, la situation est socialement explosive mais chaque point de vue est compréhensible, on explore la peur de l’inconnu, le rejet de l’autre et les mouvements de foule qui peuvent se révéler dangereux (et irréfléchis). C’est amusant parce que vu la situation, tout le monde marche sur des œufs mais pas Munroe qui, fidèle à elle-même, fonce dans le tas pour atteindre son but et j’ai adoré son arc.
Ceux qui connaissent l’univers auront le plaisir de retrouver le fameux « conseil des immortels » qui commence à regarder ce qui se passe chez les humains. Comme dans d’autres séries de fantasy, on a des divinités qui jouent un peu aux marionnettistes avec les pauvres humains pour leur propre intérêt, mais le fonctionnement de ceux-ci est assez rigolo avec des anciens et des nouveaux qui naissent sans arrêt dans un cycle naturel. Et ils servent un peu moins à rien que dans Les jardins de la lune, par exemple. Le retour de ces zigotos (avec notre bon vieux bourrin taciturne) amène au livre son dernier twist sur un plateau, et je suis content d’avoir acheté toute la trilogie d’un coup pour pouvoir la continuer dans pas trop longtemps.
La trilogie de Stephen Aryan continue donc sur sa très bonne lancée en creusant un peu plus ses excellents personnages et son histoire explosive. L’univers de l’auteur est solide et permet de poser de belles surprises dans les trajectoires de tout ce petit monde qui se croisent sans arrêt. Voilà une très belle série de fantasy, j’espère que Bragelonne se penchera un jour sur cette seconde trilogie et qu’elle ne rejoindra pas ce gros cimetière de « on a commencé mais si tu en veux plus t’as qu’à lire en anglais ».
Un jour j’arriverais à caser cette série 😛
J’ai le premier dans ma PAL !
On se dit la même chose pour tellement de séries qu’à la fin tout ça devient du darwinisme appliqué