Notes de lecture sur le Bâtard de Kosigan : Le testament d’involution
18 Mai 2018, 10h47
J’ai reçu un message d’une certaine Bérénice (soi-disant) de chez Mnémos qui veut m’envoyer le dernier tome de Kosigan, évidemment elle me demande mon adresse. Ils croient vraiment que je vais me laisser avoir comme ça après ce qui s’est passé l’an dernier ?
08 avril 2019, 15h36
Avoir toujours raison ne m’a causé que des problèmes, mais on s’y fait. C’est en fait très rigolo de faire tourner ses poursuivants en bourrique. Bon, presque un an depuis la sortie du dernier Bâtard de Kosigan, je pense que le gros de la menace est passée, je vais essayer de me procurer le bouquin. Bon, on va rester prudent, payer en liquide, petite librairie, pas de trace.
14 avril 2019, 06h07
Ça fait deux ans que j’ai lu le tome 3 et ma mémoire me fait défaut. Heureusement que Fabien Cerutti (ou quel que soit le nom de celui qui publie ces chroniques) a mis un résumé en début de roman. Pourquoi les écrivains ne font pas ça systématiquement ? Les lecteurs ne passent pas leur vie baignés dans leur univers comme eux, on zappe, on lit plein d’autres choses, au mieux on a lu le tome précédent un an avant, voire plus, beaucoup plus.
Là on reprend directement à la fin du tome 3, le bâtard est plus ou moins prisonnier des sorcières de Cologne, il va falloir la jouer fine pour jongler entre elles et l’inquisition. Ça tombe bien, jouer sur 15 tableaux c’est un peu sa spécialité. Son descendant Kergaël a connu un sort peu enviable en fin du tome précédent et l’intrigue située à son époque va tourner autour de ses compagnons qui vont essayer de retracer ses derniers déplacements jusqu’à tomber sur des éléments assez mystérieux.
17 avril 2019, 22h58
C’est toujours aussi fun à lire, on dirait presque que c’est de la vraie fiction. La narration est très éparpillée avec de multiples points de vue, époques et lieux, mais on arrive très bien à synthétiser tout ça. Il y a un travail de cohérence remarquable. J’adore toujours le personnage de Gunthar von Weisshaupt, classe et sauvage en même temps. Côté XIXe siècle, Elizabeth Hardy prend de l’importance et emporte le lecteur dans de belles mésaventures pleines de complots, dans la lutte entre L’Arche et la Croix d’Adombrement qui touche les plus hautes sphères de la société. Par contre je confonds toujours un peu tous les collègues de Kergaël qui enquêtent en 1900, ils manquent un peu de caractéristiques propres pour bien les identifier.
18 avril 2019, 11h12
Je trouve que globalement notre héros est assez passif dans ce tome, il se contente de commenter ce qui se passe autour de lui et perd un peu de son côté impressionnant. En milieu de bouquin ça ronronne et on attend que les choses démarrent enfin. Attention, ils reste très classe et attachant, heureusement !
20 avril 2019, 01h32
Ah ben voilà, là on démarre ! Les choses s’emballent pour un dernier acte assez jouissif qui réserve son lot de révélations et de badaboum. On a bien fait bouillir la marmite et on réunit tout le monde pour tout faire péter. Très divertissant. L’arrivée d’un certain personnage (en couverture) est très fun et permet de faire un bon contre-pied au lecteur.
Je trouve quand même que les passages « d’explications » sont assez lourds, ils coupent le rythme. Le pire c’est que la quête de Pierre Cordwain de Kosigan, notre petit filou, ne se termine qu’en partie, on finit avec plus de questions que de réponses. Ce qui laisse de la place pour un nouveau cycle mais ça aurait pu être un peu plus satisfaisant si les explications n’étaient pas volontairement vagues. Puis on nous sert une soupe sur fond de conflit Liberté contre Sécurité assez caricatural et déjà-vu (on serait pas dans un spin-off d’Assassin’s Creed ?). Mais c’est les petits détails dans tout ça qui restent croustillants, comme les vrais liens entre Kergaël et Pierre, les descendances croisées de tout ce petit monde, etc… Ouais, ça c’est cool.
23 avril 2019, 18h02
Oui, alors l’épilogue méga-indigeste où bidule explique tout de A à Z à ses copains c’est pas super élégant, je trouve. Y’avait peut-être moyen de diluer ça un peu mieux dans le corps du bouquin.
24 avril 2019, 12h00
Va falloir commencer à synthétiser tout ça et construire une chronique pour le blog. Je devrais peut-être faire comme si je chroniquais un roman normal, ça me posera moins de problèmes avec les autres tarés. J’ai déjà mis les pieds dans le plat sans le savoir, alors on va pas pousser mémé dans les orties.
Déjà c’est franchement fun, y’a un vrai sens du divertissement dans cette série. Le mélange d’histoire secrète, de théories du complot, de fantasy et d’espionnage donne un style vraiment particulier au Bâtard de Kosigan. On a de belles révélations et quelques zones d’ombre un peu frustrantes, mais qui laissent entendre que les aventures du bâtard ne sont pas terminées.
Ce dernier tome a une saveur bizarre, il est un peu bipolaire. Il oscille sans arrêt entre des passages d’action, suspense, divertissement, un grand plaisir de lecteur, et d’un autre côté on a de gros pavés d’explications un peu indigestes mais qu’il fallait bien coller là, parce que c’est quand même la fin du cycle et il faut donner à manger au client.
27 avril 2019, 20h46
Bon allez, faudrait peut-être finir en remettant les choses à leur place, c’est rigolo de jouer les traqués sur le blog pour donner le change, mais… Vous y avez cru vous ?
On les balade depuis des années, ces cons-là, ils s’en rendent même pas compte. Vous pouvez nous courir après, vous avez déjà perdu. On est toute une génération de votre pire cauchemar, on lit l’imaginaire, on l’écoute, le regarde. Et la suivante est encore pire. On puise dedans la force de changer votre monde morne et moribond. On est un réseau de résistance, on a infiltré tous les circuits, toutes les plate-formes sociales, les bibliothèques, les librairies, on a les contacts. Toi qui cherche à t’évader, à t’enrichir l’esprit, toi qui cherche un peu de magie, tu vas tomber sur l’un d’entre nous. Un enthousiaste, un allumé, un acharné qui va te déballer les putains de trésors à dénicher dans ce tas de fumier culturel qui nous inonde. On est là.
« You can’t stop the signal. »
Lire aussi l’avis de : Blackwolf (Blog O Livre), Boudicca (Le bibliocosme), Célindanaé et Lhotseshar (Au pays des cave trolls), Les chroniques du chroniqueur,
Une chronique sous cette forme, c’est une super idée, bravo ! ^^
Merci !
Ping : Le Testament d’involution, de Fabien Cerutti – Les Chroniques du Chroniqueur
Mise en forme qui donne un petit côté « Mad » bien sympa.
Excellent, j’ai beaucoup ri… mais surtout, je suis affreusement jaloux, tu sembles avoir un fournisseur bien plus efficient que le mien. Hein ? Tu écris ça à jeun ? Wahou…
Un bon petit dej’ avec du café de qualité 😀
Une chronique aussi drôle que celle pour le tome 3 🙂 Sinon je suis d’accord avec toi, à la fois pour le côté fun mais aussi pour le côté indigeste de certains monologue/révélation.
Ouais c’est dommage, les premiers tomes avaient l’air plus fluides et carrés de ce côté là.
Et merci 🙂
Haha excellent ! J’adore la forme autant que j’ai adoré ce roman 🙂
C’est la luuuuuuuuuuuutteeeeuuh finaaaaaaaaale ! ♫
Mais du coup la couverture divulgâche ? =O
Pas vraiment non, elle montre un personnage inconnu mais on sait pas qui c’est ni ce qu’il fait donc… Ça spoile qu’il y a un perso à cornes quoi. Si tu considères que c’est du spoil…
Il est à mon programme…. dans quelques temps. Faut d’abord que je commence par le tome 1! 😉
Oui, commencer par le 1 c’est souvent conseillé 😀