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The Seven, le grand nettoyage

Amateurs de dialogues muets, de chèvres et de monstres dégueux, réjouissez-vous. Les Sept descendent pour nous apporter leur lumière… Et la destruction. Voici The Seven, le troisième tome de la trilogie The Vagrant de Peter Newman après The Vagrant et The Malice.

Plusieurs années se sont écoulées depuis la fin du voyage de Vesper. La jeune fille a grandi et passe son temps à faire le tour des cités du sud avec ses chevaliers pour établir des contacts, pour que tout le monde (Humains, infernaux, corrompus, et tout le reste) s’accepte et apprenne à vivre ensemble. Pendant ce temps, son père vit toujours dans sa ferme en bordure de la capitale, avec Harm, Jem, leurs chèvres et sa petite-fille, Reela. Leur vie est tranquille jusqu’au jour ou le sanctuaire des Sept s’ouvre et que les protecteurs de l’Empire se réveillent enfin. Guidés par Alpha, ils décident que ça suffit les conneries, c’est l’heure de purger complètement le monde des restes démoniaques. Ils partent donc pour un grand nettoyage par le vide. Vesper organisera la résistance tandis que le Vagabond fuit pour survivre avec les siens.

On replonge donc dans ce monde qui mélange fantasy, SF post-apocalyptique et road-trip monstrueux. Cette fois-ci on suit simultanément les trajectoires de Vesper et du Vagrant qui partent chacun dans leur quête avec leurs compagnons, alternant de l’un à l’autre au fil des chapitres. On a donc le même feeling que les deux premiers tomes mais en doublé, un road-trip dans une terre corrompue et dévastée, à croiser des lieux divers avec une structure un peu foutraque. Pour cette raison je mets souvent pas mal de temps à lire les romans de cette série, ils ont beaucoup de qualités mais manquent de liant, et j’ai retrouvé ce défaut dans la première moitié du roman.

Par magie, dans sa seconde partie, on a l’impression que tout se rassemble, l’auteur arrive à redonner de la cohérence à tout son univers et à en unifier tous les enjeux dans cette deuxième moitié vraiment explosive et épique. J’ai été surpris de dévorer les 250 dernières pages dans la même journée. L’affrontement final de Crucible permet de replacer tous les personnages qu’on a croisé dans la saga dans un rôle particulier, et le background est éclairci par le rôle des Sept. On connaissait déjà Gamma et on apprend à connaitre les six autres créations de Massassi, menées par Alpha le pas-content. On a aussi le plaisir de voir le Vagrant reprendre du poil de la bête et bastonner bien comme il faut, c’est toujours très classe.

Il y a un aspect très religieux dans le comportement de l’empire face aux Sept, personne ne les a jamais vu mais tout le monde leur obéit aveuglément dès qu’ils se pointent, jusque dans le génocide pur et simple. Le livre raconte l’affrontement entre les peuples libres qui se rassemblent derrières leurs leaders, et l’armée de l’Empire qui sert de bras armé à la rage des Sept. Les rôles sont inversés, on a appris à connaitre les infernaux, à s’en faire des alliés, des amis, et voilà que les zigotos ailés débarquent et veulent tuer tous le monde, même les humains qui ont été corrompus à leur contact et qui survivent depuis des années au plus près de la brèche. La résistance semble désespérée, personne ne peut vaincre ces figures divines parfaites et leurs épées, mais les peuples du sud se rassemblent, et ils vont essayer quand même.

Peter Newman garde son style si particulier, ses phrases courtes, cryptiques. Ses images frappantes, ses chèvres qui s’en foutent. Ses échanges muets et touchants à base de regards, de haussements d’épaules, de sourires et de sourcils relevés. Arrivé à la fin du roman, on est attaché à tous les personnages qui gravitent autour de nos héros, on comprend chacun de leurs combats sans avoir vu venir le truc le long de ces trois bouquins. Delta, la petite Reela, Tough call, Samael, Jem, Le Premier, Le Commandant, etc… L’auteur nous a baladé avec eux dans son monde, l’air de rien, et c’est dans cette conclusion que tout prend son sens, sa place.

La route a été longue, un peu décousue, un peu répétitive parfois, mais la trilogie finit de manière brillante et donne un sens à l’ensemble de l’œuvre. Cette saga a une ambiance très particulière (du moins de mon point de vue) et elle vaut vraiment le coup d’œil pour ça.

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Cet article a 6 commentaires

  1. Apophis

    J’avais plus ou moins décidé d’arrêter après avoir lu le tome 1, mais là… allez hop, dans le programme. Merci pour ta critique 😉

    1. L'ours inculte

      Désolé d’avoir fait regonfler ta PAL 😀

      Le second est le moins palpitant mais le troisième rattrape tout.

  2. Lutin82

    Bon j’attendais ton avis sur ce dernier tome pour savoir si je m’interesserais à cette trilogie. La chèvre m’intriguait…
    Tu m’as définitivement convaincue! Merci!

      1. Lutin82

        C’est pour cela que je dois la découvrir cette chèvre! Elle m’a déjà marquée. 😉