Je tente toujours de rattraper mon retard sur les parutions de Michael Connelly mais comme je suis pas assez assidu ça ne marche pas du tout, le retard s’accumule, les dossiers s’empilent, mais que fait la police de la PAL ? Le prochain sur la liste est donc The law of innocence et devrait être la base de la prochaine saison de La défense Lincoln, donc il faut se préparer !

Un beau jour, l’avocat Mickey Haller se fait contrôler en voiture par un policier mais pas de bol, ce dernier trouve un cadavre dans le coffre, donc l’avocat se retrouve en prison et son procès se prépare. Comme c’est notre héros, il va demander à assurer sa propre défense devant le tribunal et voici donc super-avocat et son équipe qui se lancent dans une enquête pour l’innocenter.
Difficile de se renouveler quand on chronique Michael Connelly parce que ça reste du Michael Connelly, c’est donc rapide, efficace, mécaniquement parfait et on retrouve avec plaisir ses protagonistes et leur entourage qu’on apprécie. Cisco, Lorna, Maggie, et même un Harry qui traîne dans le coin, on va essayer de détricoter cette histoire en famille. Ici, comme Mickey va essayer de se défendre depuis les murs d’une prison, on va aussi voir ce côté-là du système judiciaire, avec ses dangers et ses injustices. Et comme l’auteur ancre toujours ses histoires dans son époque, on voit arriver le petit bout d’un certain virus venu de Chine et quand on est dans le système carcéral, c’est… pas ouf…
Ce qui est sympathique c’est qu’on va dérouler tout le processus judiciaire là où en général on n’assiste qu’au procès à proprement parler dans les représentations qu’on s’en fait à travers nos fictions. Ce bon vieux Michael se veut un peu plus réaliste que ça et on va avoir tout le bazar : Comparutions diverses, recours, déclarations de pièces à conviction, aller-retour et jeu du chat et de la souris pour dévoiler ses atouts le plus sournoisement possible et on a un aperçu complet de cette grande machine. L’affaire ne se gagne pas sur la déclaration émouvante de super-lawyer devant des jurés en pleurs mais sur de la technique, sur des détails, sur des coups sournois et peut importe qu’on soit coupable ou innocent, comme d’habitude.
Comme d’habitude désormais, j’ai lu le roman en VO mais il est disponible en France en grand format et en poche, toujours traduit par Sir Pépin. Je peux juste dire que je sais pas pourquoi il n’a pas traduit le titre tel quel vu que la loi de l’innocence est un concept abordé plusieurs fois par le narrateur mais bon, je sais pas, vous me direz si vous l’avez lu en français.
Que dire de plus ? C’est un bon Connelly, c’est un bon Mickey Haller, ça se lit vite, ça fait plaisir, voilàààààààà.
Couverture : Blacksheep design
Traduction : Robert Pépin
Éditeur : Calmann-Lévy / Le livre de poche
Nombre de pages : 450
Date de sortie : 13 Octobre 2021
Prix : 21,90€ (broché) / 9,70€ (poche) / 8,99€ (numérique)