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Tueurs d’anges, The final countdown

Tueurs d’anges et le second tome de la saga Le temps des cendres, par Rozenn Illiano

Après un Oracles très Urban-fantasy-esque, et une belle première rencontre avec Oxyde, Élias et toute la bande pour moi, voici venir le temps du second tome de la saga de Rozenn Illiano, le temps du badaboum annoncé, le temps du cataclysme, le temps des cendres, quoi… Plongeons donc dans cette suite qui rebat les cartes.

L’apocalypse, paf, dans les dents. Une grosse majorité des humains disparait d’un coup, les quelques survivants se relèvent dans un monde désert et couvert de cendres. C’est déjà assez merdique mais voilà que des anges armés chassent les derniers humains sans aucune pitié. Élias va renoncer à retrouver son bro Oxyde pour mettre ses talents au service d’un groupe de survivants qui essayent de trouver un refuge à des enfants. Tous vont devoir survivre ensemble et se trouver un foyer, pour passer les 600 derniers jours prophétisés avant la disparition de la réalité.

Oui, donc changement d’ambiance pour ce second tome, puisqu’on passe de l’urban-fantasy Supernaturalienne à un bon vieux post-apo des familles, ou pré-apo, ou les deux, on est entre deux apocalypses en fait. L’autrice va jouer pendant les presque 600 pages que contient le roman avec tout ce qu’on attend d’un post-apo, le groupe de survivants qui doit farfouiller dans les décombres pour trouver une boite de cassoulet et vivre un autre jour, les pillards qui s’en prennent aux braves gens, les moyens de transports qui en ont pris un coup. D’ailleurs l’apocalypse avec un convoi de vélos c’est plutôt marrant, ça va cartonner sur Mastodon .

Pourtant le fantastique apporté par cette urban-fantasy ajoute de la variété au cliché Walking Dead avec toute la mythologie de l’Oniroverse, les sorciers, les anges, les fantômes qui trainent (y en a beaucoup, du coup). Notre groupe va être confronté à des problèmes de survie pure, mais aussi de bordel surnaturel parce que sinon c’est pas drôle, et on pose toujours la question : Il s’est passé quoi ? Et pourquoi il nous reste 600 jours ? Et pourquoi les anges ils ont des mitraillettes ? C’est marrant parce qu’on a une impression familière avec ces codes d’un genre qu’on a beaucoup vu ces dernières années, mais avec une saveur particulière qui nous fait dire « ah ça va, c’est pas juste une histoire de survivants débiles avec des battes cloutées qui vont se faire des crasses pour récupérer un bidon d’essence ».

De plus, ce qui porte ce Tueurs d’anges (comme tout bon roman), ce sont ses personnages. On va laisser un peu Oxyde en périphérie de l’intrigue pour se concentrer cette fois-ci sur Élias, et c’est excellent, on fait un peu miroir au premier tome, on en apprend un peu plus sur lui, son caractère et ses démons. On découvre aussi de nouveaux protagonistes avec Ana qui se promène un peu toute seule dans ce monde avant de trouver sa place, et elle se la creuse avec les dents, elle a du caractère, et un peu de rage qui lui vient pas de nulle part. Et mon poto le Chester, le petit nouveau un peu maigrichon, un peu rageux, un peu incompris, et lui il va aussi prendre sa place. Ajoutez à tout ça les personnalités forte d’une found family, avec la Nana qui prend soin de tout le monde en râlant, ou encore les trois mousquetaires qui partent en reconnaissance et constituent le bouclier de la communauté. On a vraiment une belle alchimie qui va nous porter dans cette histoire, et aussi un peu de bienveillance dans ce groupe qui fait du bien dans le contexte. Le premier qui touche aux gosses je lui en colle une.

Et heureusement que ça fonctionne extrêmement bien, parce que Rozenn Illiano prend sont temps pour nous développer le groupe, leurs interactions et leur challenge, avant de vraiment revenir au sujet principal de cette fin du monde. Ça a l’avantage de bien nous immerger dans ce groupe, de nous y attacher avant d’envoyer DU TRÈS TRÈS LOURD sur le final et putain de bordel de merde c’était vraiment trop bien, hein, ho, elle est où la suite ? (bientôt, oui, je sais, pas de pression, c’est pour l’effet dramatique de la chronique). Ah là on déploie de l’enjeu, du drame et des conséquences, de la mythologie et des images fortes. C’est soutenu tout le long par un travail remarquable sur l’ambiance de ce monde au bord du gouffre, avec ces paysages dévastés couverts de cendre mais aussi cramés par cette lumière omniprésente, et cette solitude angoissante.

Ouais, donc, voilà. Tueurs d’anges c’était excellent, un grand-écart entre les clichés du post-apo et les codes de l’Urban-fantasy qui surprend mais trouve son équilibre. On connait les thématiques, on connait les archétypes, mais Rozenn Illiano les fait siens, et nous emporte aux côtés de ce groupe très réussi jusqu’à un final qui frappe fort. OK Rozenn, bienvenue dans Les incontournables de l’ours.

Roman reçu en Service Presse numérique de la part de l’autrice, que je remercie.

Lire aussi l’avis de : Dup (Book en stock), Laird Fumble (Le syndrome Quickson), Snow (Bulle de livre),

Et du 16 Septembre au 15 Octobre, vous pouvez retrouver l’autrice sur Book en Stock pour le « mois de… » qui lui est consacré.

Couverture : Rozenn Illiano
Éditeur : Auto-édition
Nombre de pages : 584
Date de sortie : 13 Septembre 2024
Prix : 35€ (relié) / 25€ (broché) / 4,99€ (numérique)

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Cet article a 7 commentaires

  1. Snow

    Comment tu en parles trop bien !
    Je ne l’aurais pas terminé il n’y a pas longtemps, je foncerai le lire !

  2. Phooka

    Très belle chronique (comme d’habitude chez m’sieur l’ours).
    Je me permets de te linker dans le bilan du Mois de Rozenn. Tu me dis si ça t’embête 😉