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The warrior, Dernier espoir

The warrior est le second tome du diptyque Quest for heroes par Stephen Aryan

J’avais beaucoup apprécié ma lecture de The Coward, avec son côté fantasy épique old-school condensée et ses personnages attachants. La suite The warrior est arrivée un an après et conclut le diptyque Quest for heroes avec une nouvelle aventure pour notre ami Kell Kressia. Alors, est-ce que cette nouvelle quête tient ses promesses ?

Quelques années ont passé depuis le second grand voyage de Kell, aujourd’hui il est marié et il est accessoirement roi d’Algany, ce qui fait une sacré ascension sociale quand même. Sa relation avec la reine Sigrid est légèrement tendue, le seul détail qui les pousse à se parler de temps en temps, c’est le fils qu’ils ont en commun. Une petite opportunité se présente sous la forme de Willow, notre mystérieuse amie Alfar, qui débarque un jour pour demander l’aide de Kell pour rien de moins que sauver tout son peuple d’un mal mystérieux, la Malice (non, c’est pas le livre de John Gwynne). Sans trop se poser de question, notre « héros » prend son baluchon et se casse après avoir fait un bisou à sa famille et embarqué deux de ses gardes d’élites : Odd et Yarra. Sigrid se retrouve seule à gérer le royaume, et les dangers ne se feront pas attendre puisque la révérende-mère Britak est toujours de très mauvais poil.

Dans la forme on retrouve le schéma du premier roman, une classique quête avec un groupe d’aventuriers qui part dégommer un grand mal inconnu à l’autre bout de la carte. Une grosse partie du bouquin nous raconte le voyage de Kell et ses trois compagnons dans les terres inexplorées des Alvar, un monde exotique et mystérieux qu’on prend beaucoup de plaisir à découvrir. En contre-point, on n’a heureusement plus le point de vue de Britak mais on retrouve Sigrid qui va affronter des dangers inédits dans son royaume, et contrairement au tome précédent on est beaucoup plus équilibrés, les deux facettes de l’histoire sont passionnantes et se complètent. On ressent le courage et la ténacité de Sigrid qui doit assumer seule pendant que couillon est parti à l’aventure en la laissant avec un royaume et un fils sur les bras, même si de son côté il avait pas vraiment le choix. Refuser son aide à Willow était impensable, mais il a gravement sous-estimé la tâche à accomplir.

On va apprendre à connaitre Odd et Yarra pendant le voyage, ces deux nouveaux protagonistes sont complexes et amènent de la richesse à l’ensemble. Odd a un sombre secret qu’il essaye de cacher, un secret mortel, mais les épreuves et le désespoir vont le conduire à se révéler petit à petit. Yarra est au contraire affaiblie par des évènements passés qui ont complètement sapé sa confiance en elle. Avec Kell est Willow, chacun va avoir une progression intéressante, une quête personnelle qui se mêle au but ultime de leur aventure, ce qui donne un roman très satisfaisant dans l’ensemble. Petit à petit on va sombrer dans le désespoir et la folie. Le roman est dédié à David Gemmell, et on sait l’influence qu’à eu l’auteur sur Stephen Aryan dès son premier roman. Ici on a clairement tout un pan de l’histoire qui rend hommage à Légende, mais j’en dirais pas plus. Sachez juste que c’est très réussi, et on retrouve avec grand plaisir une force de caractère toute Gemmellienne, la résistance jusqu’à la toute dernière lueur d’espoir fou.

Dans un premier temps j’ai beaucoup aimé l’arc d’Odd qui amène beaucoup de mystère et un aspect un peu thriller à l’aventure, il m’a fait penser à un personnage de série bien connue mais je me garderai bien d’en parler ici pour ne pas trop en dévoiler. Il a une trajectoire assez particulière au sein du groupe, avec un arc de rédemption maitrisé, tout comme Yarra qui va se reconstruire à travers leur épopée. Mais au fur et à mesure qu’on avance, la partie de Sigrid s’installe doucement malgré le peu de chapitres qui lui sont consacrés, son histoire porte quelque chose de spécial, et elle va en chier. A travers elle, l’auteur nous parle de famille, de devoir et de sacrifice, et toutes ces années d’intrigues politiques, de complots et de guerres vont la transformer radicalement.

The warrior est, comme son prédécesseur, une excellente lecture dans laquelle Stephen Aryan nous plonge, même meilleure que The coward à mon goût puisqu’on n’a plus les chapitres moins intéressants du point de vue de Britak. On retrouve la même structure archi-classique de la quête, mais les différents arcs des personnages se mêlent et se répondent merveilleusement pour constituer une œuvre entière, équilibrée et satisfaisante pour moi.

Couverture : Kieryn Tyler
Éditeur : Angry Robot
Nombre de pages : 400
Sortie : 23 Août 2022
Prix : 9,99£ (broché) / 4,99£ (numérique)

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Cet article a 3 commentaires

  1. Carac

    C’est très tentant ce côté fantasy ils school avec l’hommage a Gemmel ! En terne de niveau d’anglais j’ai jamais lu Stephen Aryan (mais j’ai lu John Gwynn par exemple), est ce que c’est compliqué ?

    1. L'ours inculte

      Pas de difficulté particulière, si t’as lu Gwynne ça devrait rouler sans souci