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Rêves d’apocalypse, Le blues de la fin du monde

Rêves d’apocalypse est la resortie d’un roman de Rozenn Illiano anciennement intitulé Onirophrénie.

On continue à parcourir la petite apocalypse de Rozenn Illiano mais, après le Tueurs d’anges qui a fait péter le truc, on va faire un petit détour par Rêves d’Apocalypse avant d’attendre le tome 3 du Temps des cendres. En effet, Rêves d’apocalypse est un roman indépendant et one-shot qui se déroule en parallèle de Tueurs d’anges, mais on s’éloigne d’Elias et Oxyde.

Un (pas) beau jour de Janvier, la Terre fait boum, tout est dévasté, des anges se promènent et butent tous les survivant.e.s humain.e.s, et il y en a déjà plus beaucoup. Lili est une marcheuse de rêves un peu fâchée avec ses pouvoirs qui se retrouve toute seule dans ce bordel, et elle sait que dans 600 jours, de toutes façons, tout disparaitra. Que faire ? Où aller ? Avec qui ? Peut-être ce gars, là, Fañch, un peu paumé aussi, pourquoi pas ? Deux solitaires qui vont errer dans ce pays dévasté, c’est peut-être l’occasion de se réconcilier avec sa vie, de regarder ses regrets en face.

L’autrice nous propose ici un roman relativement court (dans les 300 pages, avec plein de chapitres tout petits qui font une mise en page avec des courants d’air), c’est lu assez vite et nous raconte une histoire intimiste au beau milieu de la fin du monde. On retrouve Lili qui est une Marcheuse de rêves, mais son passé a finalement pas trop d’impact sur ce qui va arriver ici. Moi par exemple j’avais que très peu de souvenirs de qui est Lili, à part quelques mentions dans Marcheurs de rêves, et tout s’est très bien passé.

C’est difficile de vous parler des évènements de ce roman, parce qu’il n’y en a pas beaucoup. C’est un roman très introspectif, très centré sur sa protagoniste qui nous promène dans ce monde et vogue un peu au grès du vent. On va pas avoir des scènes d’action trop badass, on va pas vivre des enjeux planétaires. On ne va pas creuser le pourquoi de l’apocalypse, ni sa résolution, ça c’est dans Tueurs d’anges, et on s’en fout presque, on peut tout à fait apprécier le roman sans avoir lu l’autre. On va juste suivre Lili et Fañch faire leur chemin, se lier très subtilement l’un à l’autre et s’y accrocher comme à une bouée de sauvetage au milieu d’un océan. Et ça fonctionne, juste comme ça, on est happés par ces deux survivants et leur bout de chemin.

Qu’est-ce qu’on peut espérer quand il reste que 600 jours à vivre et qu’on se trimballe des casseroles pas toujours joyeuses ? On se raccroche à quoi quand on n’a pas vraiment de but et qu’on est seul.e ? On suit un chemin et on marche, on explore et on se fait des bouts d’histoire au fil de la route. C’est mélancolique. C’est fin. Et c’est beau.

Couverture : Xavier Collette & Rozenn Illiano
Éditeur : Auto-édition
Nombre de pages : 312
Date de sortie : 15 Novembre 2024
Prix : 26,90€ (relié) / 16,90€ (broché) / 2,99€ (numérique)

Lire aussi l’avis de : Dup (Book en stock), Snow (Bulle de livre), Laird Fumble (Le syndrome Quickson),

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Cet article a 6 commentaires

  1. L'ourse bibliophile

    Je me retrouve assez bien dans ta chronique : c’est un de mes romans préférés de Rozenn Illiano, j’ai adoré ce côté introspectif et contemplatif et le personnage de Lili. Sur le coup, j’ai trouvé facile que le duo ne rencontre pas plus d’écueils que ça, mais finalement, je trouve que ça contribue aussi à l’atmosphère intimiste et à l’aventure essentiellement intérieure proposée par le roman.

  2. belette2911

    Je connaissais le Blues du businessman, mais pas celui de la fin du monde (et je n’ai pas envie de le connaître). Bon, je ne pense pas ajouter ce livre, déjà que ma PAL déborde et que j’ai un retard monstre dans mes lectures SFF :/

  3. Snow

    Tu en parles tellement bien !
    Et c’est totalement ça, ce livre est vraiment indépendant, ça fait « du bien » de suivre juste Lili et Fañch.