Il y a quelques mois, les internets ont vu surgir de nulle part une nouvelle (énième) campagne de financement participatif pour une collection de petits romans de l’imaginaire : Les saisons de l’étrange. Ce sont des novellas (ou « novelle » ?) avec une ligne éditoriale très pulp et un Melchior Ascaride à la conception graphique. Du pulp ? De l’imaginaire ? Du Ascaride ? OK j’en suis.
Cette collection est présentée comme la « saison 1 » des saisons de l’étrange mais c’est un peu trompeur puisqu’elle regroupe juste un tas de premiers tomes qui n’ont aucun lien entre eux, rien à voir avec ce qu’on entend par « saison » dans le monde des séries par exemple. Du coup on peut lire ça un peu dans n’importe quel ordre, et moi j’ai attaqué avec Les compagnons de Roland de François Peneaud avec son aviateur à écharpe et grosses lunettes sur la couverture, l’ambiance m’attirait bien ! L’action se situe dans des années 30 un peu fantasmées à Paris, Gabriel Dacié est un aviateur et concepteur de coucous célèbre pour avoir sauvé la capitale à plusieurs reprises, au point qu’il a négocié de pouvoir crécher dans la tour Eiffel, parce que pourquoi pas ?
Grâce à son statut de héros, on va le solliciter pour élucider le vol mystérieux de l’épée de Charlemagne, qui va mener l’aventurier dans un complot plein de magies, de sociétés secrètes et de numéros de voltige. Gabriel est épaulé par son compagnon Jean de Grange, de sa sœur Violette et du mentaliste blasé Camille. La dynamique de cette fine équipe est un des points forts du bouquin, y’a une énergie et une bonne humeur qui se dégagent de tout ça. L’ambiance permet de poser un univers très intéressant dans ce Paris de l’entre deux guerres, où la magie passe petit à petit dans les mains des scientifiques.
J’ai quand même eu un peu de mal à rentrer dedans parce que le début est assez éclaté, on part directement dans trois sous-intrigues sans avoir pris le temps de poser les bases. Ce n’est que plus tard que les liens se font et qu’on commence à s’y retrouver. Les compagnons de Roland aurait clairement gagné à se recentrer en coupant quelques ficelles, ou en préparant un peu mieux le terrain. L’histoire de Marguerite Armogaste et de la pyramide mystérieuse arrive un peu comme une mouche dans la soupe, ce qui a fini de me perdre. Il faudra attendre quelques chapitres pour rentrer dans la danse et enfin se prendre au jeu. Dans la seconde moitié on voit enfin à peu près où ça va et on commence à être attaché à l’univers, la narration se focalise et recolle les morceaux pour livrer une aventure entrainante, le genre de trip qu’on attend de cette collection : Du fun, du rythme, de l’aventure, un univers décalé. Du pulp, du bon.
Lire aussi l’avis de : Alias (Blog à part), Célindanaé (Au pays des cave trolls),
J’ai les premiers dans ma PAL, mais j’ai encore eu le temps d’en tester aucun !
Oui, ça s’empile aussi, j’en ai encore 4 non lus, et le dernier arrivera un jour 🙂
Je pense que c’est celui que j’ai préféré pour le moment.