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L’anti-magicien 4 : L’abbaye d’ébène, Seul dans les ombres

Cette année, Sébastien de Castell nous a fait une fausse joie en laissant trainer partout sur les boutiques de l’internet son nouveau roman Our lady of blades avec une date de sortie pour Septembre 2019. Sauf qu’en fait pas du tout, les plans ont changé et l’éditeur avait oublié de tout virer, c’est con. Heureusement, le lecteur en manque aura sa dose avec le tome 4 de l’anti-magicien sorti fin Août chez nous. Ouf.

Au début de ce quatrième tome, Kellen traine en quête d’un remède contre l’Ombre au noir qui lui pourrit la vie. Il est seulement accompagné par son fidèle ami partenaire Rakis, le chacureuil psychopathe, et ils arrivent tous les deux à court d’options. La dernière piste est un lieu quasi-légendaire dont les occupants sauraient guérir ce mal : L’abbaye d’ébène. Mais à force de fouiner ils tombent dans un piège et s’en prennent plein la gueule. Kellen se retrouve seul et va être sauvé par une bien curieuse troupe d’adolescents.

J’apprécie toujours autant cette série, mais à la fin du tome 3 on commençait quand même à ressentir une petite routine qui s’installait de livre en livre. J’ai attaqué L’abbaye d’ébène avec une petite appréhension : Est-ce que Sébastien de Castell va réussir à nous dynamiter tout ça en apportant un peu de neuf ? L’auteur a visiblement eu les mêmes inquiétudes puisque, bonne nouvelle, ce quatrième tome explose le schéma habituel. Tout d’abord il isole Kellen qui ne peut plus compter sur ses camarades, Furia est quasiment absente du bouquin et Rakis presque autant. On a une intrigue un peu différente de « Kellen débarque dans un lieu, y’a un truc pas net qui se passe, il fout les pieds dans le plat et court partout pour s’en sortir avec astuce et classe ».

Ici on découvre cette abbaye avec des « moines » un peu particuliers et encore une nouvelle couche de magies et de personnages qui se fout au milieu. Le gros du bouquin est la découverte de ces nouveaux personnages, leur rôle et leurs tempéraments. Kellen se retrouve pris en tenaille entre l’abbaye et les mages Jan’Tep qui le traquent et… Ça va castagner sévère. Le gros point fort de ce livre est la subtilité apportée aux motivations et aux méthodes des deux camps en présence, on pourrait s’attendre à avoir les gentils contre les méchants mais la situation est beaucoup plus nuancée. Au point que notre protagoniste ne sait finalement pas trop quoi faire dans cette affaire. Alors Kellen va jouer les fourbes pour s’en sortir mais surtout, il veut se barrer de là pour retourner aider Rakis qu’il a laissé à une mort certaine.

On apprendra beaucoup sur cette fameuse Ombre au noir grâce aux occupants de l’abbaye qui nous font un remake de l’école du professeur Xavier. Elle est évidemment bien plus que la simple « malédiction qui fait des tatouages pourris » connue jusqu’ici, et c’est fun. Les nouvelles personnalités qu’on rencontre sont très intéressantes et bien mises en place dans une dynamique toujours extrêmement bien gérée. Les caractères vont se révéler petit à petit avec plusieurs couches de mystères pour chacun et de vrais moments touchants, et tout explose quand la situation devient vraiment tendue.

On a encore une fois un roman de fantasy divertissant, maitrisé de bout en bout par Sébastien de Castell qui, décidément, est un sacré écrivain. Il nous offre de l’action, des personnages cools et approfondit encore son univers qui nous réserve toujours plus à chaque tome. Le seul défaut est que Furia me manque, même si son aura est bien présente.

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Cet article a 7 commentaires

  1. Phooka

    Moi aussi Furia me manque, j’espère qu’on la retrouvera même si on n’a pas l’impression que ça en prenne le chemin …

  2. Lutin82

    Il y a peu, j’ai vu le premier tome en rayon? Et me souvenant de tes chroniques, j’ai été à un cheveux de craquer…. Or j’ai tant de prévisions d’achat aux Utopiales…

    1. L'ours inculte

      Ha, maudit cheveu, t’aurai du craquer, c’était le plan !