Les lames du cardinal sont de retour !!! Enfin, pas tout à fait les mêmes lames, et pas tout à fait le même cardinal non plus, ni le même auteur en fait… Bon, c’est n’importe quoi, qu’est-ce qui se passe ?
Après une première trilogie vraiment excellente écrite par Pierre Pevel, la série revient mais change un peu la donne. L’héritage de Richelieu est écrit par un certain Philippe Auribeau qui a l’air de sortir de nulle part mais pas tant que ça : Le monsieur est auteur dans le domaine du jeu de rôle, et a notamment travaillé sur le jeu des Lames du cardinal, autant vous dire qu’il connait bien son univers le gars. Il reprend donc le flambeau dans l’univers mêlant mousquetaires et fantasy mais cette fois-ci en format épisodique (6 de prévus) sous le label Snark de l’éditeur Bragelonne. Si vous avez encore un peu peur, sachez que ce premier épisode est gratos.
Pourquoi c’est plus les mêmes lames ni le même cardinal ? Simplement parce que L’héritage de Richelieu se passe 15 ans après la première trilogie, Richelieu est mort et les lames originales ont été démantelées. C’est désormais Mazarin qui gère le royaume et ses lames à lui (parce qu’il en a eu aussi, pas de jaloux) ont été dissoutes également, ils ont pas d’bol. Sauf qu’il a de nouveau besoin de ses super-soldats-agents-secrets pour contrer une nouvelle menace. Il va essayer de les retrouver en contactant le Comte de Clément-Lefert pour rappeler ses anciens alliés et reformer l’unité d’élite, quitte à faire un petit chantage bien dégueulasse.
Ce premier épisode est une sorte d’introduction pour les nouvelles lames qui, à travers une mission de sauvetage, vont se révéler à nous et faire une petite démonstration de leurs talents respectifs. La trame globale rappelle forcément le début du roman originel où La Fargue devait reformer ses lames également, on a donc une petite impression de déjà-vu de ce côté-là. Pourtant, les nouveaux héros sont assez intéressants pour accrocher le lecteur dans cette nouvelle aventure. On assiste à quelques scènes d’exposition bien classes pour nous présenter tout ce beau monde, avec le panache et le raffinement qui caractérisent la saga. On peut dire que Philippe Auribeau fait un très bon travail pour perpétuer l’esprit de la série avec du style et une galerie de personnages funs aux caractères bien trempés.
Pour une mise en bouche, ce premier épisode fait le job, et plutôt très bien. On attend d’en lire un peu plus pour connaitre le fond de l’affaire mais cette introduction est assez enthousiasmante pour pousser à acheter le second volet. Le contexte historique a changé, Louis XIII et Richelieu sont morts, Louis XIV est encore enfant, et on se demande bien comment l’auteur va utiliser tout ça pour faire sortir sa suite de l’ombre de son prédécesseur, lourde tâche s’il en est.
Je suis réticent du procédé, j’ai toujours du mal avec les univers qui se prolongent ainsi…
Le fait que « tout » soit nouveau est une bonne chose, ça ne dénature pas ce que l’on connait, mais ça pose en même temps l’intérêt de parler des « Lames du Cardinal » (hormis profiter de la « marque »…).
Je ne me vois pas lire la série, mais je serai curieux de connaître ton avis si tu la lis intégralement. 😉
Je ne manquerai pas de donner mon avis sur la suite.
Concernant le procédé, c’est un peu différent ici puisque Les lames du cardinal a déjà un univers étendu à cause du jeu de rôle qui en a fait bien plus qu’un roman. Cette suite littéraire ne fait que ramener au roman toute l’évolution qu’il a fait naitre de l’autre côté, à mon avis.