En fait ça faisait des mois que j’avais Bluebird en numérique VO sur ma liseuse, mais j’ai profité de la sortie française pour me lancer dans le one-shot de Ciel Pierlot, l’éditeur m’ayant proposé un exemplaire traduit, ça tombait plutôt très bien. Attachez vos ceintures et vérifiez les boucliers, on part en lecture supra-luminique.
(Oui je sais, ça veut rien dire, calmez-vous, les puristes)
Rig a déserté sa faction depuis trois ans, emportant avec elle les plans de l’arme qu’elle a conçue, trois ans à faire profil bas et vivre plus ou moins légalement en transportant des réfugiés. Mais elle est rattrapée et doit encore une fois fuir, mais cette fois elle ne sera pas seule, une mystérieuse combattante va se retrouver prise dans la fuite de Rig et se révélera une alliée précieuse pour bastonner du méchant. Pourtant, elles vont recevoir un ultimatum : Rig doit rendre les plans ou sa sœur, restée fidèle à sa faction, sera exécutée.
Ciel Pierlot nous propose un univers où trois factions s’opposent à partir d’un mythe fondateur commun, chacune défend l’idée que son dieu c’est le plus balèze, grosso modo. Le worldbuilding nous présente trois factions ennemies aux « philosophies » opposées : La première est très avancée technologiquement, puis la seconde est un peu hippie sur les bords avec philosophie et nature, et la troisième c’est les tarés lugubres qui adorent les ténèbres. Tout ça ressemble aux classes d’un jeu vidéo, ça aurait pu être un défaut mais l’autrice arrive à faire vivre l’ensemble avec plein d’éléments sympa, à commencer par ses technologies et armes à base de lumière solide (coucou Destiny), ou encore sa « helltech » très amusante.
Mais Bluebird c’est avant tout l’aventure d’une paria qui va retourner l’univers pour sauver sa sœur, et Rig, fallait pas la faire chier. Cette protagoniste est évidemment impertinente et casse-cou, c’est très bien dosé de manière à ce qu’on s’attache facilement à elle et qu’on la suive sur les 640 pages de ce pavé. Mais j’ai surtout adoré le personnage de Ginka qui est terriblement cool et qui amène aussi son lot d’épreuves à surmonter. Ce duo de femmes badass porte tout le bouquin et fonctionne à merveille, on va découvrir les backgrounds de chacune qui vont se croiser et mettre en avant des thématiques comme la rédemption et le fanatisme de ces factions, ou encore l’éthique scientifique. Tout s’intègre parfaitement à l’aventure, ça coule tout seul.
La lecture file grâce à un rythme qui ne faiblit jamais, on a là de l’aventure spatiale qui bastonne, qui mitraille et décollage en catastrophe pour échapper in extremis à la mort. On a un feeling de blockbuster SF mais on garde du fond et des enjeux clairs qui font monter la tension, tout en gardant sa fluidité et sa cohérence. Si vous aimez votre espace avec du fun et du badaboum mais avec un peu de cervelle, si vous aimez les ambiances à la Firefly ou Killjoys, faites-vous plaisir. Par contre, l’éditeur a balancé de la comparaison avec Becky Chambers dans sa com’, mais vous pouvez oublier, c’est pas super pertinent ici et peut placer des attentes aux mauvais endroits.
Roman reçu en Service Presse de la part de l’éditeur ActuSF, merci à elles et eux.
Lire aussi l’avis de : Fantasy à la carte,
Couverture : Tom Shone
Traduction : Hermine Hémon et Erwan Devos
Éditeur : ActuSF
Nombre de pages : 650
Date de sortie : 12 Juillet 2023
Prix : 23,90€ (broché) / 9,99€ (numérique)
Allez, c’est tentant ! 😉
Je l’ai également reçu en SP mais malheureusement au bout d’une centaine de pages j’ai laissé tombé ces héroïnes badass. L’accumulation d’actions et un humour un peu lourd ne m’ont pas emballé, je ne suis jamais rentré dans l’univers.
Par contre je n’avais pas vu au départ la référence à Becky Chambers mais après coup je me demande comme toi à quoi ca sert, (probablement à vendre) mais il va y avoir des déceptions en effet.
Ce n’est aps forcement un mauvais livre, c’est juste un livre qui n’est pas pour moi… je m’attendais à autre chose.
L’action et l’humour un peu lourd c’est les deux piliers de mes goûts littéraires 🙂
Non mais j’ai pas trouvé l’humour si lourd en fait, y’a pas tant d’humour que ça
C’est peut-être pour ça que je ne trouvais cela pas drôle ! :p
Cela confirme quand même que nous n’avons pas les mêmes goûts et que rares sont les livres qui nous rassemblent ! 😉
Merci pour la découverte, je suis complètement passée à côté de cette sortie alors que ça pourrait tout à fait me plaire, les ambiances à la Firefly ça fonctionne bien chez moi !
De rien ! J’espère qu’il te plaira
Il me tente bien, celui-là – surtout avec la comparaison à Firefly ^^
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