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L’héritage de richelieu, épisode 2 : L’or des dragons

 Nous avons fait la connaissance des nouvelles lames du cardinal lors de l’épisode 1 de l’héritage de Richelieu, une introduction très réussie pour la relève de la saga de Pierre Pevel. Philippe Auribeau s’en est très bien sorti pour restituer l’aura de la série originale tout en proposant de nouvelles têtes.

Dans ce second épisode intitulé L’or des dragons, on va pouvoir rentrer dans le vif du sujet et découvrir les enjeux et le fil rouge de cette suite. Enfin, c’est ce que je me disais… Naïvement… Nous démarrons sur une espèce de briefing qui va nous donner l’objectif du jour : Les lames doivent mettre la main sur un certain Jean Turbin et on sait pas vraiment pourquoi. Le bougre se cache dans une des cours des miracles de la capitale, protégé par les pires crapules mais c’est pas ça qui fera reculer nos soldats d’élites. Ces derniers vont donc mettre au point un plan « d’extraction » pour enlever le monsieur Turbin et lui poser quelques questions. Et notre second épisode sera donc ça, une mission commando en territoire hostile pour enlever un type. C’est un peu « La chute du faucon noir » avec des mousquets et des rapières.

L’auteur revient donc avec un talent certain pour restituer l’ambiance de l’époque avec beaucoup de détails, tout en présentant ces personnages hors-normes avec style, ces qualités-là subsistent d’un épisode à l’autre. Par contre, là où cette seconde partie s’enlise selon moi, c’est qu’elle n’arrive jamais à approfondir la trame générale et à accrocher le lecteur avec des enjeux supérieurs. On démarre sans vraiment rappeler où on en était, on aurait pu avoir un « précédemment dans… » ou une discussion qui nous rappelle subtilement les grandes lignes, mais non. Le lecteur est catapulté dans un briefing avec Gribouges qui sort « faut choper ce type ! », l’architecte pond un plan (un peu foireux, dommage pour le « cerveau » de la bande) et tous à l’attaque ! Aucune contextualisation, aucun élément pour raccrocher ça à quelque chose de plus grand, rien…

C’est ainsi que commence la mission qui, en soi, est fort bien racontée, avec des combats, des cabrioles et des moments de tensions. Chaque lame a sa spécialité et remplit un rôle dans le plan, tout va très vite, peut-être un peu trop. Cette répartition des tâches et cette structure de mission fait donc fatalement penser à une partie de jeu de rôle (domaine d’où nous vient l’auteur) où le lecteur ne déciderait de rien. On perd en caractérisation des personnages pour se retrouver avec des péripéties qui se déroulent de manière presque mécanique. Du coup, tout est très efficace et se lit en une heure à tout péter, mais on se demande où ça nous mène. Je suis pas réfractaire à l’action en soi, et même j’adore ça, mais elle ne se suffit pas à elle-même, elle doit servir une histoire qui ici manque cruellement.

Ce second épisode est donc une déception, malheureusement. Pour moi, Philippe Auribeau n’a pas su garder l’élan qu’il avait insufflé à son lancement et se perd dans l’action, négligeant cruellement l’histoire et le mystère. Peut-être que ça reviendra par la suite et que l’héritage de Richelieu souffre seulement de ce découpage épisodique. Espérons.

Mon avis sur : L’épisode 1,

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