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Acacia tome 2 : terres étrangères, numéro d’équilibriste littéraire

 Le tome 2 d’Acacia est la suite du tome 1 d’Acacia… Ça vous la coupe, hein ? Et bien oui, l’histoire reprend quelques années après la guerre contre les Meins (et non pas les mains) et on retrouve avec plaisir la famille Akaran à travers ce bon gros pavé.

Ce volume va surtout se concentrer sur un des aspects mystérieux du premier tome qui était resté dans l’ombre : le quota et le trafic de brume, cette drogue permettant aux rois de garder le peuple sous contrôle. On va partir à la découverte du commerce auquel se livrent le Lothan Aklun, la Ligue et l’empire Acacian en suivant la mission diplomatique de Dariel qui va rencontrer les représentants Auldeks, alors que pendant ce temps, Mena finit de nettoyer l’empire des abominations qui sont apparues après la bataille un peu horrible qui clôt le tome précédent.

David Anthony Durham continue de nous dépeindre son monde avec une précision d’horloger suisse monomaniaque et parvient à prolonger son univers tout en conservant l’équilibre et la construction exemplaire du début. On garde vraiment les qualités du premier roman, tout en faisant évoluer ses personnages qui ont bien grandi. Corinn tient maintenant l’empire d’une main de fer et son caractère devient encore plus intéressant. Tout comme Hanish Mein, elle représente à elle seule toute la complexité de la saga, à la fois humaine, aimante, cruelle, manipulatrice et protectrice, chaque personnage est ainsi très solide et leurs actes cohérents et compréhensibles.

Terres étrangères aura son lot de complots, retournements de situation, révélations et mystères, tout en basculant plus dans le côté fantasy avec les nouveaux peuples exotiques qu’on va découvrir et leurs créatures magiques, ainsi que le sort réservé aux enfants du quota qui ont été vendus pour la paix du royaume. On aura des explications sur pas mal de points qui étaient restés dans l’ombre mais qui participent maintenant à la construction du monde et à sa découverte. L’auteur arrive à esquiver le syndrome « 2e  tome de trilogie un peu plat » en jouant avec tous ces équilibres de forces et en disséminant des révélations satisfaisantes et des nouveaux dangers inconnus au compte-goutte, mais toute la magie est là, dans l’art du dosage.

Encore une fois, cette série prouve le talent de l’auteur en nous emportant dans des intrigues politiques, militaires et humaines, sans jamais faiblir et en gardant  la maitrise et la cohérence de son univers. Bon, je remarque que mon article ressemble vachement à ma critique du tome 1 mais c’est pas ma faute si il a gardé les mêmes qualités tout de même ! Et quelque chose me dit que je vais pas tarder à me plonger dans le 3e et dernier livre…

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